Les joyeuses aventures de Zilk – Chapitre III : Le majeur de l’Indomptance

– CHAPITRE III –

Le majeur de l’Indomptance

Attiré par la fumée noire qui tourbillonnait vers les cieux, annonçant un chaos prochain, un attroupement se rassembla en quelques minutes autour de la cathédrale dévastée.  Après s’être éloignés de ce lieu de culte, qui ne ressemblait plus qu’à un tas de cendres fumant, théâtre d’une ignominie sans fin, ils prirent quelques instants pour toiser la foule amorphe, choquée par ce sinistre spectacle.

Les deux malandrins échangèrent un regard complice et satisfait, puis ils poursuivirent leur avancée dans la sombre ruelle au sein de laquelle ils s’étaient réfugiés sous les conseils avisés de Bibine. Il suivirent le majestueux animal à travers un dédale d’allées pendant plus d’une heure, s’engouffrant dans les entrailles de la cité où échoppes et tavernes n’étaient guère plus qu’un souvenir, laissant la place à d’opulentes habitations et à d’imposants bâtiments administratifs. Ici, dans le centre-ville d’Hazefu, la cité de lumière, tous les murs mur étaient intégralement composés de marbre, la moindre porte était taillée dans le plus pur des chênes par un artisan de renom, chaque particule de verre qui composait les fenêtres était soufflée avec tant de talent qu’elle en brillait encore des années après, comme à l’épreuve du temps. Morgane admirait cette splendeur qui l’entourait, souriant à la pensée de tous ces braves gens dont la bourse mériterait d’être délestée.

  • Tu fais quoi ?! S’impatienta Zilk, qui était revenu sur ses pas après avoir perdu de vue son associée en tournant à un coin de rue, alors qu’elle était arrêtée pour contempler les alentours. Accélère le pas, cet endroit me met mal à l’aise.
  • Désolée, je regardais tout ça… Tout cette richesse me donne une envie terrible de… De tout piller, avoua Morgane d’un air coupable.
  • Oh… Tu ne dirais pas ça juste pour me faire plaisir par hasard ? fit Zilk avec des yeux brillants.
  • Pas le moins du monde, rétorqua Morgane en haussant les yeux. C’est juste que…

Zilk s’apprêtait à répondre avec une pointe d’émotion et d’admiration devant les instincts criminels de son employée, mais il fut coupé dans son élan par la puissante voix d’un homme qui tenait un discours sur la grand-place dans laquelle ils venaient de débarquer.

  • … Trop longtemps nous avons essayé de leur enseigner la Voie, mais ils n’ont pas voulu entendre ! Et c’est pourquoi nous devons nous battre ! Nous battre contre l’ignorance ! Nous battre contre les hérétiques qui infectent notre belle cité ! Comment vaincre ce mal ? C’est par notre dévotion que nous riposterons face à cette engeance abjecte ! C’est ici et maintenant qu’il faut réagir ! Et c’est grâce à vous, à vous tous, braves fidèles du tout-puissant, que nous y arriverons ! Désormais nul hérétique ne verra plus le jour dans cette ville ! A partir d’aujourd’hui chaque fidèle aura une dette ! Une dette envers le tout puissant, une dette de sang ! Zon-Gulu nous met à l’épreuve et ses commandements sacrés sont sans appel ! Il nous ordonne de purifier par le feu tous les infidèles refusant d’admettre sa grandeur suprême et c’est en restant solidaire, en respectant sa divine volonté que nous pourrons atteindre le royaume de paix et d’amour promis à tout adorateur du Grand Zon-Gulu.

Le vieil orateur, dont les bajoues tremblotaient au rythme de sa voix transcendée, reprit son souffle pendant quelques instants. Ses yeux étaient exorbités, son visage était rouge de fureur et d’exaltation, sa moustache frétillait à chacune de ses profondes inspirations. Le public se tut, comprenant que les prochaines paroles de leur prophète, qui respirait à grand-peine, seraient capitales.

  • Mes enfants… Il est temps de déclarer la guerre à ces fanatiques de Zin-Golo ! Il ne fait aucun doute qu’ils sont à l’origine de l’attentat odieux sur notre belle cathédrale de Sainte-Nisette, joyau architectural de notre cité ! Punissons-les à la hauteur de leur crime, marchons main dans la main sur l’abbatiale Sainte-Noisette et, tous ensemble, brûlons-la jusqu’à la dernière pierre ! Une fois ce repère de mécréants réduit en poussière, nous n’aurons qu’à nous emparer de ce qui nous revient de droit : le Majeur de l’indomptance. Avec cet artefact et dès ce soir, nous pourrons enfin faire régner la lumière du tout-puissant sur le monde ! Battons-nous, pour Zon-Gulu !
  • Bravo, bien parlé ! s’écria Zilk au milieu de la foule rugissante qui commençait à se diriger d’un même mouvement, tel un monstre gigantesque, vers l’ouest de la ville.
  • Tant d’ironie en seulement quelques mots… songea la belle voleuse.
  • Pourtant mon bonheur n’est pas feint, nous qui cherchions un guide, nous voilà avec tout un cortège ! lança Zilk gaiement.
  • C’est une façon de voir les choses, soupira Morgane malgré son amusement. Malgré tout, nous devrions peut-être nous écarter un peu de cette masse d’enragés avant de la suivre…
  • Certes, approuva son compagnon avec un signe de tête, Bibine risquerait d’être bousculée par les pieds indélicats de ces malotrus.

Les trois se rapprochèrent de la fin du convoi et, d’un pas décidé, commencèrent leur marche vers l’abbatiale de Sainte-Noisette. Ils traversèrent bon nombre d’allées, de rues et d’avenues, de places et d’esplanades, de jardins et de squares puis, enfin, ils arrivèrent en vue du somptueux bâtiment. Sous leurs yeux intéressés s’érigeait une imposante bâtisse aux larges murs, cernée par de longues rangées de fontaines dont les éclats reflétaient la lumière du soleil rougeoyant.

Arrivé au niveau de la grille d’entrée en argent massif du lieu saint, le grand-prêtre de Zon-Gulu qui menait la marche leva la main d’un geste sec, intimant ainsi à ses fidèles de stopper leur avancée. Ignorant le désordre total au sein de la troupe provoqué par son ordre, le prophète octogénaire s’avança de quelques pas dans la cour pavée bordée de sublimes roses en fleur, envoya un violent coup de pied dans une tête d’ange posée en équilibre sur le sol, et entama son puissant discours.

  • Zooltan, vois ce que tu as provoqué ! brailla le vieillard.  Tu vas subir les conséquences de tes actes ! Sainte-Nisette était un lieu de culte où régnait paix et amour… Et toi, tu l’as souillé et profané par le feu et le sang, alors que nous étions sortis déjeuner ! Tu vas payer ! Admire mon ordre réduire en cendres cette place pour la gloire de Zon-Gulu !

Sa voix, rauque et puissante, attira bon nombre d’adeptes de Zin-Golo à sortir en panique, comme autant d’abeilles dont la ruche aurait pris feu.

  • Nooltaz, quelle est donc cette folie ? s’écria l’interpellé d’une voix chevrotante, depuis une fenêtre de la cathédrale. Notre culte est pacifique, jamais nous n’avons commandité ce terrible attentat et tu le sais très bien ! Je t’en prie, dépose les armes et pénètre en paix dans notre sanctuaire, nous pourrons y parler en adultes responsables.
  • Et comment expliques-tu l’incendie qui ravagea Sainte-Nisette si ce n’est ton clergé ? Une telle puissance n’a jamais été observée sur nos terres ! Je ne vois qu’une explication à cela !

Un murmure fébrile se répandit dans l’assistance, aussi bien du côté des assaillants que des assaillis. Tous savaient quel était l’élément auquel le prêtre Nooltaz faisait référence, mais personne n’osait l’exprimer clairement. Cet artefact surpuissant, ce concentré de magie brute contenue dans un simple objet…

  • Il parle du Doigt là ? vérifia Zilk d’une voix parfaitement intelligible pour tous. Non parce que sinon on s’en va, nous.

L’assemblée se retourna d’un mouvement commun vers le mage, lui jetant un regard scandalisé. C’est alors que Zooltan, choqué, s’adressa directement au perturbateur, énonçant ce que chacun pensait.

  • Qui êtes-vous, mécréant, pour parler ainsi d’une telle relique ? s’offusqua le hiérophante.
  • Et vous, infâme ignorant, qui êtes-vous pour parler ainsi de moiiaaah ! Mais ? s’interrompit Zilk dans son courroux flamboyant.
  • Hum hum, il plaisantait bien entendu ! Reprit Morgane après son violent coup de coude dans les côtes de son partenaire. Une simple petite boutade religieuse pour détendre cette l’atmosphère sacrée… mais je vous en prie messieurs, reprenez donc votre bataille en toute sérénité.

Zilk regarda Morgane d’un air indigné l’espace de quelques instants, puis acquiesça l’initiative de sa partenaire d’un geste sec de la tête avant de se retourner.

  • Et maintenant, je crois que nous devrions nous éloigner, proposa-t-elle. L’ambiance me semble… explosive. Je crois que contourner cette échauffourée est la meilleure approche.
  • Hmm oui, si tu veux, maugréa le mage noir qui n’aurait pas dit non à une bonne grosse bataille. Attends juste une seconde…

Le sorcier balaya l’assemblée des yeux et finit par fixer son regard vers un jeune adepte tremblotant. Quelques murmures s’échappèrent des lèvres de Zilk tandis que ses doigts dansaient dans les airs. Des spasmes saisirent alors le corps du religieux naïf et son visage rougit d’une lueur exprimant une lutte interne et  intense.

  • Voilà qui devrait suffir, annonça le nécromant avec une joie non dissimulée.
  • Parfait, alors on n’a plus qu’à attendre le début des hostilités pour s’introduire à l’intérieur !

Pendant ce temps, les deux représentants cléricaux avaient repris leur joute verbale, à grands renforts d’arguments divins.

  • Apostat sournois ! Hérétique névralgique ! Hurla Nooltaz avec un geste frénétique et odieux de la main, qui rappelait non sans subtilité l’objet de sa convoitise.
  • Sordide sacripant ! Imposteur incrédule ! rétorqua Zooltan avec véhémence.
  • Vous avez utilisé le Majeur de l’Indomptance pour brûler chaque pierre de Sainte-Nisette, avouez-le ! Mais ce soir, il ne vous sauvera pas car Zon-Gulu nous protège et alors, ce sera à moi d’utiliser la puissance du Saint-Doigt pour faire régner le seul vrai dieu sur ces terres !
  • Nooltaz ! Tu sais que nul ne peut l’utiliser ! Seul l’élu saura braver le cristal dont le Majeur est ceint. Or personne à ce jour n’a montré une pureté d’âme assez forte pour que le tout-puissant lui permette de l’extirper de sa sainte enveloppe !

C’est à la fin de cette pieuse affirmation que le jeune envoûté céda, laissant place à toute la rage qu’il avait réussi à contenir jusque-là. Il brandit devant lui un large bâton gravé et se précipita au milieu de la cour de Sainte-Noisette tout en clamant de toute la force de sa voix un message incompréhensible qui, plus tard, sera interprété par les historiens comme ceci : “Bwaaaaaaaaarrrrgggggh !”.

Suite à ces mots obscurs, une bataille s’engagea dans le chaos le plus total. Les sorts fusaient de toute part et les lames fendaient les airs dans tous les sens formant un brouhaha incessant d’éclats métalliques et de flammes crépitantes. La soudaineté et la violence de cette escarmouche que l’on nommera plus tard “la bataille du fou au bâton” fut l’occasion que Zilk, Morgane et Bibine attendaient afin de se faufiler dans le sanctuaire de Sainte-Noisette en toute quiétude, par la porte de derrière.

Les trois compagnons, une fois passée l’entrée le bâtiment, purent contempler le Majeur, disposé majestueusement au centre de la chapelle, à la vue de tous.

  • Qui aurait cru qu’un tel objet serait placé ainsi en évidence ? S’étonna la belle rousse. C’est manquer de respect à tous les voleurs de la ville !
  • Ne t’emballe pas Morgane, il est protégé par un cristal enchanté et, selon les crétins dehors, seul l’élu pourra y accéder.
  • Mais alors pourquoi est-ce qu’on a fait tout ce chemin ?! On ne pourra jamais s’en emparer !
  • Scouik ! fit Bibine avec passion et fierté après avoir déposé le fameux Doigt aux pieds de Zilk.
  • Tu vois, aucun problème n’est sans solution, poursuivit le maître du merveilleux mammifère, sur le ton de la conversation.

Dehors, à travers la porte que les fervents adeptes de Zon-Gulu étaient parvenus à fracasser, le combat venait de s’arrêter. Les belligérants s’étaient immobilisés dans un tableau particulièrement ridicule de guerriers en soutane à l’air à la fois déconfit et illuminé. L’Élu du Majeur de l’Indomptance venait de leur être révélé, le messi était descendu parmi eux. Zilk se tenait là, face à la masse de religieux qui lui faisait face, le saint Doigt à la main. Un sourire machiavélique commença à se dessiner le long de son visage, symbole d’une victoire personnelle et d’une joie fourbe assumée. Un fourmillement d’excitation et d’engouement s’empara de la foule, prête à entendre le discours de leur nouveau sauveur.

Le puissant mage retourna l’objet entre ses doigts, le manipulant avec une délicatesse digne d’un pachyderme enrhumé. Son regard oscillait entre ses adorateurs et l’artefact, l’hésitation semblait le gagner… Finalement, après quelques secondes, il se fixa sur la populace pleine de piété et d’impatience avec une détermination qui n’annonçait rien de bon pour qui le connaissait.

  • Mouais, c’est nul, conclut-il avec dédain.

Toujours en toisant la foule avec défi, sa poigne se desserra et le Majeur tomba à même le sol dans un bruit sourd accompagné de lourdes volutes de poussière. Sous les yeux ébahis des religieux, qui furent effleurés de la pensée naïve d’une simple maladresse de la part de l’Élu, il avança sa jambe et écrasa brutalement la puissante relique tout en se fendant d’un rire dans lequel résonnaient toutes les ténèbres de ce monde.  Il releva le pied d’un geste négligeant dans le but de vérifier qu’il ne restait du saint Doigt que des fragments, balaya une dernière fois l’attroupement de son regard ainsi que le sol de sa botte, puis, dans un majestueux mouvement de cape, se retourna vers ses compagnons. Il se râcla doucement la gorge avant de préciser d’une voix chantonnante :

  • Bien, nous pouvons y aller !

C’est alors qu’il prononçait ces mots que la foule saisit l’ampleur de son acte. Passant en quelques instants de la surprise à la colère à la perte de tout contrôle, elle se jeta vers nos trois amis en poussant de furieux hurlements de rage. Zilk prit Morgane par la main, intima à Bibine de grimper sur son épaule et, dans un claquement de doigts, ils disparurent.

Quelques minutes plus tard, marchant avec difficulté au milieu des cadavres, Zooltan vint se poster devant Nooltaz, son corps entier tremblant de fureur.

  • Sache que je te considère comme personnellement responsable de ce désastre! Annonça-t-il en pointant un doigt accusateur vers son opposant.
  • C’est toi qui a commencé ! répliqua l’autre avec répartie. Le Majeur n’existe plus, mais notre guerre est bien réelle !

Zilk, Morgane et le puissant animal atterrirent au beau milieu de l’auberge du Tonneau Percé où les odeurs de malt et de charcuterie fumée vinrent aussitôt les assaillirent. Ils étaient tous trois attablés et personne, hormis un vieillard assis au comptoir, ne remarqua leur apparition soudaine.

  • Ah, de retour dans un lieu un brin civilisé… fit le mage avec satisfaction.
  • On dirait bien, confirma posément Morgane. Patron, une bière et un lait de chèvre !
  • Scouuik ! s’indigna Bibine en agitant ses petites pattes griffues.
  • Et une coupe de fruits accompagnée d’un peu de poulet ! rajouta Zilk, outré par cet oubli de la voleuse.

Faisant fi du ton accusateur de son partenaire de crime, la belle rousse tapota la table de ses doigts avec impatience. Dès que l’aubergiste leur eut apporté de quoi se sustenter, elle plongea ses yeux d’un vert intense dans ceux, noirs, de l’homme avec qui elle s’était engagée dans cette étonnante aventure.

  • Et maintenant, mon très cher Zilk, tu vas tout m’expliquer, poursuivit-elle avec froideur. J’avoue, j’aime bien voyager avec toi, tu es différent des camarades que l’on trouve habituellement dans le métier et ça me plait… Et j’ai également compris que tu n’es pas un simple brigand ordinaire, ce que je respecte également, ça ne me pose pas de soucis… Mais j’estime avoir mérité le droit de savoir ce qu’on fait, où on va et pourquoi !
  • Alors c’est simple, très simple en fait. Je cherche à provoquer la fin du monde. Ne t’inquiète pas, pas de flammes et de démons parcourant la terre en quête de sang, j’ai déjà donné pour ça ! lâcha-t-il en riant à la mémoire de ses souvenirs d’enfance.
  • Ah… Tant qu’on survit, je suis pas contre, approuva Morgane d’un air sombre. Ce monde ne m’a pas gâté, ça ne me gênerait pas d’en faire naître un nouveau de ses cendres… Mais alors, tu as un plan ? Et diable, pourquoi toute cette épopée pour chercher un objet que tu as simplement brisé ?
  • Une chose après l’autre, posa le sorcier. Tout d’abord, le doigt ! J’étais curieux de juger de sa puissance par moi-même. Malheureusement il m’a déçu au plus haut point… Il était décrit comme surpuissant, contenant la puissance-même des dieux… Mais en fait, il n’avait aucun pouvoir que je ne possédais déjà. Et puis voir tous ces crétins en robe me dévisager comme ils l’ont fait quand je l’ai détruit était, je te l’avoue, particulièrement hilarant.
  • Je ne peux le nier, admit la roublarde avec un sourire amusé. Mais comment as-tu eu connaissance de cet Majeur, supposé si redoutable ?
  • J’ai trouvé des références à ce Doigt dans L’index des Reliques et Artefacts, un excellent ouvrage d’ailleurs, indiqua-t-il en levant le pouce. Quant à mon plan, il consiste avant tout à une constante mais non moins subtile improvisation. Et déclencher une guerre de religion me semble être un bon début, qu’en penses-tu ?

Elle le regarda quelques secondes avec effarement, puis elle se reprit et afficha son habituel sourire confiant et plein de malice. Zilk parvenait toujours à la surprendre, mais elle commençait à s’habituer à ses réactions éternellement décalées. C’était même la raison principale pour laquelle elle appréciait sa compagnie, l’ennui était banni de leur quotidien.

  • Certes, ça s’est plutôt bien passé, convint-elle. Mais pour la suite, on ne va quand même pas se balader au hasard dans les campagnes en espérant qu’une occasion se présente, si ?
  • Capitaine Bibine ? Veuillez rappeler à l’ordre cette malotrue pour son impudence à mon égard ! ordonna Zilk.
  • Scouuuiik ! Acquiesça l’animal avec respect avant de se jeter sur les genoux Morgane avec détermination et de lui montrer son expression la plus indignée.

La jolie rousse, attendrie plus qu’intimidée par ce spectacle, grattouilla le somptueux mammifère avec ferveur en attendant une réponse à sa question.

  • Mais tu as raison, continua-t-il. Et voilà qui tombe bien, je suis quelqu’un de prévoyant et de rusé, tout est planifié. Pour pouvoir asservir le monde dans de bonnes conditions, il faut s’assurer que personne ne le fasse avant. Et c’est là que réside toute la subtilité de mon idée. Nous allons, en toute logique, réduire à néant tout individu, entité ou concept qui aurait ne serait-ce que l’envie de dominer cette terre à notre place. Voilà le plan.
  • Éliminer tous nos rivaux en quête de destruction du monde pour garantir que nous en serons les auteurs, songea-t-elle. Ça me plait !
  • Scoouuuiiikk ! Rayonna Bibine.

Tom & Alban

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