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Un banquet gaulois tourne mal | Labération

Suite aux dernières aventures de notre héros national, j’ai nommé Astérix le Gaulois (qui n’a rien à voir avec Provençal d’ailleurs), en Terre du Milieu, de tragiques évènements se sont déroulés au cours du célèbre banquet de fin d’histoire.

En effet, les irréductibles ont invité plusieurs personnalités rencontrées lors de leur voyage à partager le sanglier et la cervoise dans la plus grande convivialité. Parmi eux, Elrond, Eowyn, Bilbo Sacquet et Boromir. Ce dernier a accepté de témoigner, devant les reporters de Laberation, sur les terribles événements qui se sont produits ce jour-là.

VOICI SES PAROLES TROUBLANTES.

“Ce n’est pas un hobbit. C’est un aspirateur à bouffe !”
« ALORS DÉJÀ, MOI JE VOULAIS PAS Y ALLER.

C’était Aragorn qui était invité et il m’a envoyé à sa place parce qu’il était occupé à se faire cirer ses pompes. Bon. Alors le voyage pour commencer, c’était pas une sinécure, des terres dévastées et stériles de partout ! Peut-être que c’est grâce au sang de notre peuple que leurs terres étaient en sécurité, mais depuis que c’est le rôdeur aux commandes, c’est plus pareil, il y a des romains de partout ! Je peux vous dire qu’on n’entre pas si facilement en Gaule. Enfin bref, avec la Moria et le Col de Caradhras, j’ai vu pire.

Donc déjà, à peine arrivés, la demoiselle protectrice du Rohan se fait courtiser par le gros lourdaud. Obélix qu’il s’appelle. Ensuite, le seigneur elfe que je pensais un peu plus soucieux des apparences va s’enfermer dans la hutte du sorcier local pour discuter salades. Me voilà tout seul avec le hobbit qui attend qu’une chose : passer à table.

Et là, alors que les sangliers commencent à griller, les gaulois proposent une partie de chasse. Alors on a joué le jeu, on a tous participé. Sauf Bilbon évidemment, qui se disait trop vieux pour ces conneries. Ça a été assez rapide, le camp d’en face a rapporté pas mal de romains et de singularis porcus comme dirait l’obèse, mais Eowyn nous a abattu un éléphant et finalement on a gagné. Cette fille est un don. Un don fait aux chasseurs de gros gibier. Alors pourquoi ne pas l’utiliser ?

Bref, c’est là que les choses se sont gâtées. On avait pas laissé de gardes au village et quand on est revenus, on a trouvé le vieux Bilbon seul attablé au milieu du banquet, une cuisse de sanglier dans chaque main et plus rien d’autre que des os et des détritus autour de lui. Il avait tout mangé tout seul ! Même 10 000 hommes n’en seraient pas venus à bout ! C’est une folie !

Quand on l’a vu et qu’on lui a demandé ce qu’il avait fait, il nous a simplement répondu que pour éviter d’étirer le beurre sur une tartine trop grande, il valait mieux bien la remplir de pâté. Je lui ai au moins dit de reposer les cuisses de sanglier qu’il avait dans la main, en signe de bonne volonté. Je lui ai dit ”Vous avez notre destin à tous entre les mains petit homme. Reposez-les.” mais non, il les a ingurgitées immédiatement. On est passés à ça de l’incident diplomatique, Obélix a failli déclencher une bagarre générale. En plus le hobbit avait encore faim, c’était inimaginable ! Heureusement, le commandant de Fondcombe est intervenu.

IL A DIT QUE LA SITUATION NE POUVAIT ÊTRE RÉGLÉE PAR AUCUN MOYEN EN NOTRE POSSESSION.

Le hobbit avait été élevé dans les champs de Hobbitebourg, il n’y avait que là qu’il puisse être rassasié. Il fallait le ramener dans les profondeurs de la Comté et le poser dans les cultures de patates d’où il était apparu autrefois.

On a été obligés de partir tout de suite mais je crois que personne n’était contre de notre côté, la demoiselle en avait marre de se faire draguer par le gros pervers et le seigneur elfe nous a rapportés que les potions locales ne valaient rien. Par contre, juste avant de partir, Bilbon a ajouté :

– Oh… J’aimerais tant… la revoir une dernière fois.

– Quoi donc, messire hobbit ? A demandé Elrond.

– La tête ahurie du gros quand il a vu que j’avais tout raflé !

Autant vous dire qu’on a dû partir en courant et pendant plusieurs kilomètres, le chef du village voulait nous taper dessus à bras raccourcis ! Bon, après Bilbon s’est excusé de nous avoir mis tout ça sur les épaules, qu’il était désolé que l’on doive porter ce fardeau, mais je crois qu’il parlait des tonneaux de cervoise qu’il a insisté pour qu’on emmène.

Enfin bon, on est rentrés et il n’y a pas eu de blessés, heureusement, par contre je crois qu’il ne faut pas chercher à aller faire du commerce ou seulement des relations diplomatiques avec ces gens-là, c’est foutu. On s’étonne après que je tienne à garder les hobbits à l’oeil… »

Le seigneur Boromir, particulièrement ému et secoué par son récit, a fini par ajouter, en regardant tristement un saucisson que nous lui avions servi pour le repas « C’est une étrange fatalité que nous devions éprouver tant de peur et de doute pour une si petite chose, une si petite chose… » puis il est resté silencieux avant de s’en aller de nos studios.

Voici donc qui marque la fin de notre reportage. Prenez garde à ne pas mentionner l’existence des hobbits si vous vous aventurez en Bretagne, ça pourrait être mal pris.

Nous souhaitons également un bon rétablissement à Boromir qui a dû retraversé ces terribles épreuves pour venir nous relater son épopée.

Dans notre prochain numéro, nous vous parlerons sport ! Le tournoi mondial de fléchettes a enfin trouvé un grand vainqueur !

Alban

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Daenerys : Sauveuse ou fraudeuse ? | Laberation

« Fuck you, communists ! »

On vient de nous apprendre que la pseudo-reine de Meereen et fille du « Mad King » s’est à nouveau faite remarquer et pas pour sa sympathie.

Nous vous rappelons qu’elle a déjà fait assassiner son brave époux manquant d’ambition par une sorcière passant par-là, qu’elle a fait incinérer ladite sorcière pour faire disparaître les témoins, qu’elle a mis à sac une cité de merveilles et de splendeurs (Qarth), qu’elle a mis le feu à un noble marchand pour lui voler son armée de robots tueurs (aussi appelés Immaculés) ainsi que son interprète, qu’elle a conquis et perturbé le quotidien de trois cités ancestrales qui ne lui avaient rien demandé pour le seul plaisir d’y voir s’y développer un régime plus cruel encore, qu’elle a brûlé leurs navires marchands venus la saluer de leurs feux d’artifice. Non contente de ces méfaits, elle a alors incendié le campement des dirigeants dothrakis pour en asservir la population, elle a fait tuer des gens un peu aléatoirement pour diverses raisons imaginaires et elle a insulté à peu près chaque personne et dirigeant croisant son chemin (jusqu’à son propre frère, qui lui avait pourtant arrangé le mariage du siècle, le brave homme!) pour n’accepter dans sa couche qu’un traitre (Et ne venez pas me dire le contraire, chers lecteurs, Daario Naharis porte sa perfidie sur sa tronche aussi clairement que Ramsay son amour pour la viande hachée !). Et encore une fois, Daenerys Targaryen, pas du tout née dans un typhon mais dans un palais royal, excusez du peu, a fait des siennes cette semaine.

En effet, cette blonde un peu trop souvent dénudée vient d’être publiquement dénoncée en justice par la Très Juste Banque de Fer de Braavos, composée de gens honnêtes faisant simplement leur boulot, pour fraude fiscale. Selon ces courageux financiers, elle n’aurait pas déclaré ses dragons sur sa fiche de l’ISRAG (Impôt Sur le Revenu des Armées et de la Guerre), ce qui lui aurait naturellement coûté une somme bien plus importante, bien qu’elle ait tout à fait de quoi s’en acquitter.

Peut-on désormais réellement croire ses grands discours sur le partage et la liberté quand on sait que, plutôt que de payer ses impôts pour améliorer les conditions de vie de son peuple qu’elle prétend sauver, elle ne leur sert que de beaux discours et un sourire hypocrite ?

« Lorsqu’on lui a demandé de rectifier sa déclaration d’ISRAG, elle nous a simplement répondu ”Fuck you communists” (voir ci-dessus), faits tabasser par ses gardes avant de nous dérober nos biens et de nous faire mettre à la porte, ses dragons nous pourchassant sur des kilomètres ! » Affirme le seigneur Gainset-Profits, un vertueux banquier, encore terrifié de sa rencontre avec la dictatrice. « La prochaine étape, c’est le feu grégeois, je vous le dis ! »Prédit-il avec effroi.

Par ailleurs, nous avions déjà eu un témoignage anonyme il y a quelques temps, nous certifiant que Dannyne payait la moitié du solde normal pour son armée, sous le prétexte futile « qu’ils n’ont même pas de couilles ! ».On ignore encore comment cet argument aussi dégradant qu’exagéré a pu passer auprès de la Commission de la Banque de Fer, mais on imagine que ses scènes de nudité n’y sont pas étrangères. Dépravation, meurtre, vol, séquestration d’animaux de type reptiliens, pyromanie sévère, fraude… Où s’arrêtera la folie de la plus dérangée des Targaryen ?

Nous ne pouvons que conclure cet article sur nos vœux les plus sincères aux banquiers et magistrats présents dans la tribunal lors du procès de celle qui s’est proclamée Reine légitime de tout ce sur quoi elle posait les yeux, si jamais elle daigne y présenter sa personne. Un jugement impartial risque de ne pas être évident à mener dans de telles conditions.

Sincèrement, bonne chance les amis.

Alban

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Les joyeuses aventures de Zilk | Chapitre I : Un agréable bivouac

– CHAPITRE I –

Un agréable bivouac

Voilà deux jours déjà que Zilk était en route pour la grande ville d’Hazefu, sanctuaire de lumière, de beauté et de connaissances, pour y amorcer l’apocalypse. Dans ce lieu saint, où ne vivaient que les gens pieux, reposait une relique sacrée qu’il convoitait et dont il avait besoin pour son plan de domination totale. Le Majeur de l’Indomptance possédait, selon les anciens grimoires, des propriétés divines et occultes qui, toujours selon ces écrits, permettaient d’obtenir des pouvoirs dépassant l’entendement pour qui saurait s’en servir.
Comme il approchait de la fameuse cité mais que le crépuscule faisait tomber sur la forêt son plus profond voile d’ombre, il décida de s’arrêter près d’un charmant petit bosquet et d’y installer son campement pour la nuit. Il n’aimait pas faire de randonnée nocturne, il avait toujours entendu que cela était dangereux. En effet ses quelques escapades sous la lune s’étaient toujours terminées en bain de sang…
Il s’installa près d’un chêne centenaire et y fit apparaître deux tentes, une pour Bibine et l’autre pour sa maléfique présence, un feu ronronnant dont les flammes étincelaient dans la pénombre ainsi qu’un panier de légumes frais pour la soupe. Il saisit son couteau-pelle-pendule-faux-sablier-peigne et, en quelques minutes, les carottes et les navets se retrouvèrent coupés en petits cubes et rangés par ordre croissant de taille et de couleur. Il appréciait malgré tout son petit confort culinaire manuel qu’aucune magie ne pouvait égaler. Un claquement de doigts plus tard, un immense chaudron qu’il se plaisait à appeler Titi surgissait du néant et engloutissait dans ses eaux troubles les aliments soigneusement préparés.
Alors qu’il remuait délicatement sa soupe d’un geste altier, des voix lointaines résonnèrent, tranchant le silence de la nuit par leurs tons rauques et primitifs. Heureux à l’idée de pouvoir se dégourdir un peu, il défroissa sa cape de voyage pour être présentable et s’apprêta à accueillir les nouveaux arrivants. Le groupe sortit de l’ombre et il put distinguer trois silhouettes dont la démarche n’avait d’égal que leur subtilité.

  • Toi donner ton corps ! Beugla l’un des bandits. Euh… Non… Toi donner ton or !
  • Mais bien évidemment très cher. Allez chercher du bois pour mon feu et mon or sera tout à vous, proposa Zilk en haussant la voix pour cacher le crépitement des braises.
  • Il en faut combien ? S’enquit le malotru.
  • Non mais sérieux…. soupira la femme du groupe, une grande rousse qui semblait débrouillarde. Tu vois pas qu’il a son feu déjà allumé et qu’il se fout de nous ?
  • Beuh…
  • Elle a raison, intervint le dernier membre de la compagnie après une légère hésitation. Toi l’étranger, n’essaye pas d’être plus malin que nous et vide tes poches !

Les brigands portèrent la main à leur fourreau d’un air vindicatif tandis que Zilk, lui, continuait à touiller sa soupe sans leur accorder le moindre regard.

  • Moi ? S’indigna-t-il en relevant enfin la tête vers ses interlocuteurs. Oh non je n’oserais pas me moquer de bonnes gens telles que vous. Rien ne me serait plus déplaisant. Mais certes je me suis fourvoyé, mon feu est, et brûle déjà. En revanche si la fortune est ce que vous recherchez, nous pourrions peut-être commercer comme les honnêtes gentilshommes que nous sommes.
  • Pourquoi pas, accepta le moins benêt des deux mâles, une lueur de sournoiserie dans l’oeil. Alors Morgane, va donc faire le guet et assure toi que personne ne vienne interrompre ces… négociations.
  • Oui Morgane, allez donc surveiller vos biens, qu’aucune âme mal-intentionnée ne puisse s’en emparer. Ce serait, ma foi, bien dommage.

La jeune femme se tourna vers ses camarades, leur intimant d’un regard courroucé de ne pas faire n’importe quoi, puis s’éloigna du campement. Zilk profita ainsi, pour sa plus grande satisfaction, de sa deuxième contemplation de déhanché généreux de la semaine.

  • Alors voilà ! Passons aux choses sérieuses, l’étranger !
    Hmm, acquiesça la brute.
  • Fort bien, déclara le nécromant. Tout d’abord, mes braves, et ce dans un unique but d’équité, je désire savoir où se cachent vos biens. Vous voyez là tout ce que je possède et la localisation de chacun de mes trésors mais j’ignore où sont les vôtres. Si je vous crois sur parole quant à la nature de vos possessions, je désire cependant, vous le comprendrez bien, en connaître l’emplacement.

Le brigand hésita quelques instants. Puis après une mûre réflexion il se dit que de toute façon l’inconnu finirait arnaqué, tué et pillé. Alors autant satisfaire l’autre parti tout en lui mentant, par pure conscience professionnelle.

  • Oui je comprends, approuva-t-il. Notre campement se trouve à côté de la rivière, à l’est, fit-il en jetant un bref regard dans la direction opposée.
  • Votre honnêteté vous honore, l’ami ! Enchaîna Zilk en se frottant les mains. Alors que pensez vous de l’échange de votre cimeterre contre une cotisation compensatoire à la richesse expansive des deux partis proposant de participer à une transaction des parts du marché relatives à chacun d’entre nous. Bien entendu, ce contrat passé dans l’accord des conventions de la confiance et d’une promesse d’un dû intrinsèque à votre nombre d’ascendants possédant une richesse non subséquente mais sachant rester affairante à…

Les deux bandits écoutaient avec attention. Dès la deuxième phrase ils durent user de tous leurs talents de comédiens pour ne pas afficher leur totale incompréhension. Ce n’est qu’une fois ce monologue terminé qu’ils purent enfin répondre.

  • Euh… D’accord. Ca me semble acceptable, conclut le voleur.
  • Oui, ajouta le simplet avec sagacité.
  • Eh, je crois qu’on y gagne ! Lui murmura son compère.

Zilk tendit la main et reçut gracieusement la lame de son adversaire. Puis, sans laisser aux deux gredins le temps de rassembler leurs esprits et leurs facultés de marchandage, il poursuivit sa savante dialectique et les dépouilla rapidement de toutes leurs possessions. Enfin, pour terminer l’entretien et ne pas les léser, il leur offrit une pièce de cuivre ainsi que son plus beau sourire. Heureux de leurs prolifique négoce, ils remercièrent mille fois leur bienfaiteur et s’apprêtèrent à retrouver leur complice ainsi que leurs montures.

  • Euh… Mais on a plus rien ! Constata la brute.
  • Mais t’en fais pas, j’ai gér… riposta son ami. Eeeeh ! Mais on a plus rien ! Vous nous avez volé !
  • Comment ça ? Moi, vous voler ? Nous n’avons fait que négocier voyons.
  • Menteur ! Tricheur ! Capitaliste ! À mooooort ! S’écria le bretteur offusqué.

À ces mots l’homme s’élança, accompagné de son compère, vers le vil escroc. L’image de ces deux assaillants désarmés, vêtus uniquement de caleçons et de chaussettes, se jetant cœur et âme dans la mêlée allait marquer Zilk jusqu’à la fin de ses jours.

  • Eeh ! Protesta Zilk en s’emparant de son tout nouveau cimeterre. Je ne vous rendrai pas vos pantalons ni vos armes, je les ai gagnés honnêtement !

Les brigands ne portèrent pas la moindre attention à ces moqueries et continuèrent leur attaque en poussant de grands cris guerriers. Zilk nota que sa lame avait été bien entretenue par son précédent propriétaire avant de la laisser tomber au sol, puis fit un pas de côté pour éviter le coup de poing qui s’approchait de son visage. Deux mots interdits furent murmurés, ses mains furent illuminées et la tête de la brute s’embrasa en un éclair aveuglant. L’autre recula de stupeur et se retourna dans l’idée de fuir. C’est alors que Bibine surgit d’un buisson et saisit le couard à la cheville, lui faisant littéralement mordre la poussière.

Le malheureux se releva difficilement, la jambe transie par la morsure de l’animal et la joue éraflée par le caillou particulièrement coupant sur lequel il avait atterri. Zilk jeta un rapide coup d’oeil vers son chaudron, vérifia que sa soupe ne brûlait pas et s’approcha de l’estropié en sifflotant d’un air guilleret.

Il lui suffit d’une pichenette sur le nez du bandit pour le remettre à terre. Cette fois, l’os de son épaule craqua sous le choc mais cela ne l’empêcha pas de se redresser, désormais animé par une volonté bien plus forte que ses simples muscles.

  • L’homme fort n’est pas celui qui ne tombe jamais, haleta-t-il en fixant les yeux du démon qui lui faisait face. L’homme fort est celui qui se relève à chaque fois !

Zilk apprécia un court instant ce courage naïf que possédait son adversaire et haussa les épaules.

  • L’homme fort est plutôt celui qui sait désintégrer son ennemi et qui, accessoirement, reconnaît quand sa soupe est prête. Et là, elle l’est.

Il dressa fièrement son index pour ponctuer sa phrase et une intense lumière vert émeraude vint dissimuler pendant quelques instants le corps de l’homme meurtri. Lorsqu’elle se dissipa, il ne restait qu’un tas de cendres aux pieds du mage dans lequel Bibine se jeta joyeusement.

  • Mmh… Vert c’est pas mal, mais je tenterais une autre couleur la prochaine fois. Ça manque un peu de panache…

Alarmée par ce vacarme, Morgane réapparut en courant, une dague dans chaque main, et n’eut pour seule vision de ses camarades de fortune qu’un corps décapité dont le cou fumait encore.

  • Vous venez de marcher dans votre ami, l’informa Zilk en se servant généreusement un grand bol de potage.

Elle baissa les yeux d’un air horrifié et s’aperçut que de la cendre maculait ses bottines tout juste cirées. Il ne lui fallut que quelques instants pour reprendre contenance et se redresser vers le meurtrier, un sourire charmeur se dessinant sur ses lèvres.

  • Oh, oui, il a toujours été importunant… Constata-t-elle en haussant les épaules. Dans ce cas, que pensez-vous de débuter un nouveau partenariat avec quelqu’un de compétent ? Je vous assure que je suis…
  • Très bien ! Coupa Zilk. Vous m’assisterez donc, comme… nouvel animal de compagnie ? Ma foi pourquoi pas. Mais il faut que je vous informe d’une ou deux bricoles.
  • Animal de comp… Hum, se rembrunit-elle. Et de quoi est-il question, cher associé ?
  • Tout d’abord, voilà Bibine. Respectez-la plus que vous-même. Elle sera votre supérieure. Ne la contredisez sous aucun prétexte.

Le mammifère se dressa sur ses pattes arrières, regardant avec fierté sa nouvelle subalterne. Cette créature rousse saurait certainement l’assister convenablement.

  • Ensuite, poursuivit-il après une savoureuse goulée de soupe, ne touchez jamais ma personne, sauf demande expresse de ma part. Si c’est le cas, demandez des précisions et assurez-vous de ne pas être sale. Pour finir… je crois que c’est tout. Oh si ! J’attends de vous une grande capacité d’adaptation. Je vous ai engagée pour vos talents, alors ne me décevez pas.

La charmante demoiselle réfléchit quelques secondes, évaluant ses possibilités de survie en cas de refus et le profit qu’elle pourrait tirer d’un tel contrat. Finalement satisfaite, elle hocha la tête en signe d’approbation et s’assit près du feu.

  • Quand vous parlez de mes talents… ajouta-t-elle en se servant du délicieux liquide fumant. Sur quoi vous basez-vous ? Vous ne m’avez jamais vue à l’action.
  • En effet mais ce n’est pas nécessaire, j’ai le don de dénicher les meilleurs éléments, expliqua-t-il en jetant un regard affectueux à Bibine. Et tu peux m’appeler Zilk.

Morgane l’écouta en grattant distraitement le pelage du raton-laveur, intriguée plus qu’effrayée par ce mystérieux personnage qu’elle fréquenterait désormais quotidiennement.

C’est ainsi que nos trois amis s’endormirent sous la voûte céleste, le cœur empli d’espoir quant à la suite des événements…

Tom & Alban

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Random-O-Scope | AdopteUneChip.com + La Bière de Denver est un Echec

Cette vidéo est une annonce publicitaire vers un magnifique site de rencontre endiablées ! AdopteUneChip.com, ondulées, à l’oignon, ou aux asperges, trouvez la chip qui vous correspond !

Et maintenant, après vous avoir introduit la grande puissance psychique et croustillante du Random-O-Scope, découvrez Patrick et Patrick, deux des plus grands musiciens de notre époque !

“Cette vidéo n’est pas destinée aux hippocampes, en revanche, si vous êtes une poule, vous mangez du maïs, et ça c’est cool !” Albus Dumbledore

PS : Suite à notre refus d’ajouter des Pop Corn de chez Lidle dans la video, nous n’avons obtenu aucune aide de la FOX. Par contre ma maman nous a donné 24 cacahuètes pour avoir eu, je cite “Les couilles de dire NON à la FOX !”

Anthony et Jeremy

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Le Monde des Séries #5 | Flander’s Company

Yep ! Aujourd’hui c’est dimanche et comme (presque) chaque dimanche on vous présente un nouveau truc ! Et une petite série humoristique c’est sympa pour l’été !

Bon visionnage !

Voila ! J’espère que cette chronique vous a plu !

Je voulais absolument parler de la Flander’s Company, mais, contrairement aux autres séries que j’ai commenté, j’ai eu beaucoup de mal à trouver comment l’aborder correctement. J’ai finalement choisi de commencer rapidement sur l’histoire, pour pouvoir, dans la deuxième partie, mettre en avant les personnages, tous loufoque, qui rendent la série facile à regarder et hilarante !

PS : Merci à Guillaume Cledat pour le matos son 

Jeremy

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Le Seigneur des Couleurs | Court-métrage

Yep !

Aujourd’hui nouveau court-métrage !

Et si nous vivions dans un monde en noir et blanc… Et si la volonté propre de l’Anneau Unique était remplacée par les pouvoirs insolites d’un Rubik’s Cube… Et si les hobbits étaient remplacés par un grand-père à la barbe généreuse et sa curieuse petite fille !

Une fois de plus, un grand merci à toutes les personnes qui nous ont donné un coup de main !

Jeremy et Tom

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Poème Poétique ! | Les Histoires Artistichaotiques

Charmants sont tous ces gens aux étranges loisirs

Hérauts de notre temps, point leur humour ne rouille

Rien ne peut entraver ni stopper leurs magouilles

Oublions les clichés, ils provoquent notre ire


Nyctalopes alcooliques, bardes invétérés,

Oniriques, utopiques, pour le moins atypiques

Serions-nous huit fêlés d’un monde féérique ?

Cela, en vérité, n’était qu’un aparté.


On a bien rigolé mais venons-en aux faits.

Parfois nous vient l’idée de conter des hauts-faits

Épopées et sonnets, filmés ou par dessins.


Unis dans le déni de la réalité,

Rêvant de donner vie à ces mondes cachés.

Saltimbanques transis, ce sont là nos desseins.


CONTRAINTES :

– Alexandrins

– Rimes en ouille

– Sonnet ( fin en xxy zzy )

– Rime à l’hémistiche suivies

– Rime embrassées et alternativement féminine-masculine

– Faire un acrostiche

Tom & Alban

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Fantastrip + Trip | Court-métrage

Bonjour !

Aujourd’hui est un grand jour car voilà deux court-métrages qui arrivent ! Ils ont été faits dans le cadre du Kinogent de Nogent-le-Rotrou en 55h et voilà !

Le premier, réalisé par Jeremy Texier, Audric Reynaud et Tom Granger parle de… Vous verrez !

Le second, quant à lui, relate une certaine poésie insoupçonnée, est doté d’un scénario d’une profondeur inespérée. Il saura vous donner le sourire dans ce monde hostile et rude.

En espérant que cela vous plaise. Sûr ce, bon visionnage !

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