Chapitre 9 : Les chronoscopeurs | Élucubrations extravagantes

« … J’en crois pas mes yeux ! Hallucina Jeremy.

  • Moi non plus, cet enfoiré à déjà récupéré la donzelle ! S’insurgea Kazutho.
  • Il aura vite oublié qu’il était en couple… Soupira Glumy. Mais…. Eh, y’en a une autre !
  • Les gars, par pitié… Vous allez pas vous abaisser à draguer une archère elfe quand même ! Désespéra le nain.
  • On prend ce qu’on nous donne, tant pis pour le rôleplay. » répondirent de consort ses deux camarades.

Ils s’avancèrent alors vers l’elfette en se bousculant, chacun voulant être devant l’autre. Le drow finit par avoir raison du la ténacité du hobbit qui se vengea en invoquant un sandwich au thon pour en frapper son concurrent.

Ignorant la feuille de salade coincée dans ses cheveux, Hel’ Ygort entama la discussion.

« Bien le bonjour, mademoiselle… Naylhöw, qu’est-ce qui vous amène dans ces sublimes contrées où chacun enchante mon nom de louanges ?

  • Oh l’autre ! À la limite y’a bien la mamie qui t’a insulté parce que t’as fait peur à son cabot, mais sinon…
  • Ferma-la la demie-portion ! Ne l’écoutez pas, ma mie, il di…
  • Anthony, c’est toi ?! S’exclama l’elfette, ignorant son interlocuteur. Dis donc, même pour la taille, t’as pas changé !
  • …vague.
  • Je te permets pas dis-donc ! Quand on fait partie d’une race aux goûts culinaires aussi désastreux, on se la ferme ! Bon, on laissa la malpolie ici et on s’en va !
  • Tu ne me reconnais pas ?!
  • Blablabla, cause toujours… »

À ce moment là ils entendirent un bruit d’étranglement suivi d’une lourde chute. Junglor Vilmar et sa conquête étant trop occupés, seuls le hobbit, l’elfe et le drow se retournèrent pour constater que le nain était à terre, inconscient.

« Oh mon dieu mais c’est Jeremy ! S’exclama la nouvelle.

  • Bah qui veux-tu que ce soit ? La harangua le plus petit du groupe. Un Nazgul en tongue ?
  • Mais toi… t’es qui ? Interrogea l’assassin.
  • Mais c’est moi, Patsy ! J’ai pourtant bien coché l’option pour garder mon apparence habituelle…
  • … !
  • … ?
  • … ?!
  • Ah ouais, maintenant que tu le dis.
  • C’est pas faux.
  • Ça explique pour Jérémy, raisonna Hel’ Ygort. Il a dû subir un choc en voyant une de ses amies dans un avatar elfique…
  • Ah oui, le pauvre… Il est pas prêt de s’en remettre. »

Une fois les retrouvailles faites, le nain remis sur ses courtes jambes -desquelles il se servit pour s’éloigner le plus rapidement possible de celle qui fut son amie, avant de faire un terrible choix dans la sélection de sa race- et les malentendus dissipés, la compagnie se remit alors en route en sens inverse, non sans quelques mouvements d’humeur à l’encontre de ces déplacements inutiles, vers la ville.

Tom présenta en chemin Powerpupuce, la nymphe derrière laquelle se cachait en réalité Coraline. Après dix minutes de voyage, un gnome entièrement vêtu de noir et lassé de son camouflage le rendant invisible aux yeux de ses camarades sauta devant eux pour attirer leur attention. Il s’agissait de Saurus le gnome ninja dans lequel s’était réincarné Rémi. Tout le monde l’accueillit avec joie et, dans l’euphorie générale, Thyoran lui promit même de lui fabriquer une guitare miniature en accord avec ses nouvelles dimensions, et ce pour seulement 85% du prix du marché !

Ayant déjà oublié leur situation précaire dans un monde inconnu et dangereux, ils plaisantaient, s’amusaient, se moquaient de l’elfe et appréciaient simplement le fait de passer du temps ensemble. Ils n’avaient pas besoin de plus que ça pour se sentir à leur place et être heureux. Voilà ce qu’étaient les Chronoscopeurs.

« Et… Et moi alors ?! » Se plaignit une voix virile, restée seule à l’orée du bois.

Alban

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Chapitre 8 : Les nouveaux arrivants | Élucubrations extravagantes

« Mais en fait, on marche vers une forêt elfique là ? Demanda Kazutho.

  • Si on en croit le message… commença Hel’ Ygort.
  • L’odieuse affabulation dont la grotesquerie n’a d’égale que la CONNERIE de son auteur, tu veux dire.
  • Oui voilà, il nous donne rendez-vous à la forêt « dé zelf ».
  • Quoiiiii ?! Jamais je foutrai les pieds chez les bouffeurs de salade moi ! S’offusqua Thyoran.
  • Il fallait y penser avant, on est presque arrivés maintenant.
  • Ça ne vous choque pas ?! Là, on va chez les elfes les gars ! Articula le nain comme s’il parlait à des enfants en bas-âge.
  • ..
  • ..
  • Au pire on les tabasse ? Insinua le drow. »

Il fallut de nombreuses minutes de négociations et toute la capacité de persuasion de ses camarades pour convaincre le barbu de reprendre la route. Ils marchaient depuis maintenant cinq heures et ils voyaient enfin devant eux la splendide forêt. En regardant bien, ils purent constater que les petits buissons, sur le bord du sentier, étaient en fait des framboisiers remplis de leurs fruits appétissants. Des oiseaux multicolores gazouillaient sur les premières branches, accueillant les nouveaux-venus de leurs chants joyeux. L’un des volatiles poussa le vice jusqu’à venir battre des ailes devant le nain, comme s’il souhaitait se poser sur son épaule.

Ils entendirent alors des pas, plus nombreux que ce à quoi ils s’attendaient, s’approcher d’eux depuis les arbres. L’homme à la cape noir sortit de l’ombre et croisa les bras devant lui dans une posture qu’il voulait impressionnante. Son effet fut un peu gâché par la grimace de dégoût qu’il ne put réfréner lorsqu’il constata la présence d’une tête de moineau ensanglantée juste devant ses pieds.

« Vous… Vil personnage à la coiffure indéterminée… Comment osez-vous détruire ainsi la langue de nos ancêtres ?! Immonde cancrelat !

  • Faites pas attention, il a craqué, précisa le hobbit. Envoyez la mission, filez-nous le pognon et tirez-vous. En plus il est presque 16h alors si vous pouviez vous dépêcher…
  • Hmm je vois, reprit l’inconnu en tentant tant bien que mal de conserver de la prestance. Votre objectif, messieurs, est de retrouver la Perle du chaos, une pierre de vision prophétique très puissante qu’a volé le terrible sorcier Rotrehr. C’est d’ailleurs cet artéfact qui a annoncé votre venue, vous, les huit chronoscopeurs.
  • Combien de fois faudra-t-il vous dire qu’on est que quatr… »

Hel’ Ygort interrompit alors sa phrase en voyant sortir des fourrés, derrière le mage étrange, un nouveau quatuor de personnages.

« Désormais, vous êtes réunis. Vous, les sauveurs de ce monde, partez accomplir cette mission, le premier pas vers votre destin. Je ne sais pas où se trouve actuellement Rotrehr, mais j’ai eu vent de plusieurs de ses mauvaises fréquentations en ville. En enquêtant un peu, vous devriez être capable de le localiser. Mais je vous laisse à vos retrouvailles… À bientôt. »

Même Junglor Vilmar laissa partir leur commanditaire sans souffler mot, stupéfait qu’il était par l’apparition des quatre nouveaux personnages. La fille la plus à droite du groupe des nouveaux arrivants, une nymphe vêtue de feuilles et de branchages, lui fit un salut de la main enthousiaste.

« Poupou, je suis si contente de te revoir ! »

Alban

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Le Prof Pokémon #3 | La Pokeball !

Le Prof 3 en ligne, bon avec encore plus de retard que la dernière fois… mais en ligne ! ^^

Bon visionnage !

Thanks for watching !

Note du réal/monteur :

Yep ! Bon, c’est vrai que la régularité n’est pas notre point fort, mais on a toujours le prof en tête et on ne s’arrêtera pas là pour autant ! ^^ Cette série me permet, tout en m’amusant avec les potes, d’apprendre des nouveaux trucs de mise en scènes et d’améliorer ma maîtrise des logiciels de montage. Du coup, sur cet épisode, j’ai essayé de faire un système de particules autour du prof, et après plusieurs aprèmes de montage, le résultat n’était absolument pas convaincant donc en conclusion : EPIC FAIL… Et je me suis contenté d’un fond style pokeball, en essayant de faire de la profondeur avec du flou de mise au point artificiel. Comme à chaque tournage on a eu le droit à des problèmes d’éclairages, notamment sur le fond vert donc le détourage n’est au final pas impeccable malgré l’utilisation de multitudes de caches en post-prod, comme quoi on rafistole pas toujours tout au montage… Même si bon, dans le prof, la moitié des trucs sont extra-diégétiques malgré tout ^^…

Donc c’est à peu près tout ce que j’avais à dire, en espérant que vous trouviez l’épisode cool ^^ !

Jeremy

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Chapitre 7 : Un ordre de mission… particulier | Élucubrations extravagantes

Finalement, l’offre fut acceptée « à condition qu’on soit payés au prorata du temps, du niveau de difficulté, du nombre d’ennemis, que chaque incident imprévu soit facturé quarante pièces d’or, qu’on puisse taper sur des elfes, qu’on ne voit pas trop la lumière du jour et que l’employeur paye une tournée générale et leur achète trois saucissons, pour prouver sa bonne foi. »
L’homme à la cape tourna les talons et s’en alla pendant que chaque personne présente dans la taverne buvait avec joie la délicieuse bière qu’il avait payé pour eux. Il fallut près d’une demie-heure avant que le groupe ne s’aperçoive qu’ils n’avaient aucune idée de la nature de la mission qui venait de leur être confiée.

Ils commençaient à paniquer, à jurer et à maudire leur commanditaire pour son manque d’explications quand le tavernier s’approcha de leur table en leur tendant le petit bout de papier qu’il tenait dans sa main. Il leur donna en affirmant que l’homme en noir avait laissé ça à leur intention. Les aventuriers le remercièrent, ouvrirent le parchemin et lurent ce qu’il était écrit.

« Randé vou a la foré dé zelf a trèze km verre l’aist dici. Jeu vou retrouvré a lantré pourre pluss daixpliKsion. Kikoo ++. »

Un silence dubitatif accueillit la lecture du message. Junglor Vilmar, notamment, espéra très fort que ce qu’il venait de lire était, au mieux, rédigé dans une langue étrangère ou, au pire, une mauvaise blague faite par un quelconque poivrot de l’auberge. Sa profession de barde ne pouvait tout simplement pas accepter un tel outrage à l’encontre de la langue française. C’était le pire ordre de mission qu’il ait jamais vu !

« Je ne peux tolérer un tel affront ! Quelle insulte ! Quelle honte ! Quel… Quel colombophile !
C’est vrai que là…
Mes yeux… se plaignit le hobbit en se frottant les globes oculaires dans le but de retirer à jamais l’image du parchemin de sa rétine.
Là, on arrivera jamais à amener Tom…
JE SUIS JUNGLOR VILMAR, LE RÔLE-PLAY, MERDE !
… jusque devant le type bizarre. Je le connais, il ne voudra jamais le revoir ! Assura Thyoran, l’air inquiet.
Bon vous attendez quoi ? Que des cloches viennent vous abreuver d’une pluie de snickers dans la figure ? Magnez-vous ! Les invectiva le barde.
Mais pourquoi ?
Pour aller retrouver ce malandrin ! S’emporta-t-il. Je m’en vais lui balancer, au nom de la langue française, un coup de bottes dans son fieffé popotin ! Non mais oh ! »

La violence de son vocabulaire suffit à convaincre ses camarades de le suivre immédiatement et sans discuter. Leur commanditaire allait sans doute passer le pire quart d’heure de sa vie, et peut-être même le dernier.

Alban

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Le Paradoxe de Jeremy | Les Histoires Artistichaotiques

Tout était paisible alors que Jerem buvait sereinement sa tasse de café au goût plus que douteux. Son regard profond était rivé sur son écran d’ordinateur mais son esprit était ailleurs, dans un monde merveilleux où les raviolis avaient atteint le stade suprême d’espèce dominante. Mais au fond il était mélancolique, cet univers n’était qu’une utopie imaginaire et jamais ne serait réel… Malgré tout, il tenait profondément à cet endroit incroyable et caressait secrètement le doux espoir de pouvoir voyager à travers les dimensions pour atteindre ce monde idyllique. Alors qu’il finissait son breuvage, la lueur du néon l’éclairant se mit à vaciller telle une bougie dans le vent, suivie par tous les autre éclairages de la pièce. Se levant avec toute la brusquerie dont il était capable, ce qui était tout de même limité, il se précipita vers toutes les prises de sa chambre, tout en jurant allégrement, pour s’assurer qu’aucune d’elle n’était défectueuse. C’est en touchant la dernière, celle derrière son canapé, qu’il fut aveuglé et étourdi par une étrange force qui s’empara de lui, comme pour l’amener ailleurs…

Tout était peinard, Jerem s’enfilait tranquillement son kawa dégueulasse. Il zieutait son ordi en imaginant un monde qui déchire avec des raviolis trop badass. M’enfin, c’était la tuile, cet ailleurs était pas la vraie vérité. Pourtant il adorait l’idée et crevait d’envie d’y aller. Il balança son mug sur le bureau, pis toute la lumière autour s’est barrée. Et dans un flash, “paf”, un mec est apparu à côté de lui. Du coup, il a craqué, pété un câble, craché toutes les conneries qu’il avait dans la tête, puis il a vu que le mec qui venait d’arriver lui ressemblait vachement.

– Mais, cher ami dont la ressemblance avec ma personne me titille, où suis-je donc ? demanda Jerem.

– Woooow ! Il veut quoi le bro’ qui s’est greffée ma tronche ? sursauta Jerem.

– Oh je crois comprendre… Votre front… Vos pommettes… Vos cheveux… Ne seriez-vous pas moi ?

– Comment que ce serait possible ? C’est trop abusé, ce délire de ouf !

– Mais bien sûr ! C’est l’éclat lumineux qui m’envoya ici afin que nous nous rencontrâmes ! Vous êtes ainsi mon double d’une vulgarité inégalée ! Oh !

– Wah. Eh bah, c’est franchement dingue. T’es comme moi, t’as pas l’air trop con, par contre tu causes franchement comme un connard. Bon… Fais comme chez toi, j’t’offre une binouze ?

– Très peu pour moi mon cher. La priorité est de déceler la cause de ma présence en cet endroit. Donc réfléchissons mon ami !

– T’es pas dans le tort, frère. Comme qui dirait, je pense, donc j’m’essuie !

Soudain Jerem (celui longuement décrit lors du premier paragraphe) vit un nouveau flash qui fit apparaître dans une envolée de papiers une troisième silhouette. Jesup était venu à eux, de toute sa prestance divine à laquelle nul ouvrage ne saurait rendre meilleure justice que les yeux des spectateurs.

L’autre Jerem le regarda, c’est vrai qu’il imposait mais bon, pas de quoi en faire tout un plat hein. Et puis ça commençait à être chiant tous ces blaireaux qui venaient squatter chez lui sous prétexte que c’était quatre heures.

Quelle ne fut pas la surprise de Jerem à la vue d’une autre personne, d’une taille plus modeste et affublée d’une longue blouse, cachée derrière Jesup.

– Salut les glandus, bienvenue dans mon putain de laboratoire ! s’écria le prof pokémon.

– Vous ici ? Comment se fait-ce ? s’interrogea Jerem.

– Quelqu’un pour aller m’acheter un paquet de clopes ? demanda Jesup.

– Y’a qu’un mec qui saura réparer ce bordel. Et vu comment tout le monde rapplique chez moi je suis sûr qu’il va s’pointer !

– Mais de quel individu fantastiquement remarquable nous narrez-vous l’existence ici, mon très amical moi-même ?

– Eeeeeh regardez ! Par terre, un nénuphar ! Pokéball go ! s’affola le prof.

– J’le connais lui, il vient du même monde que moi ! s’émerveilla Jesup. T’aurais ramené du tabac bien de chez nous avec toi Gérard ?

En effet, à même le sol se trouvait Gérard le nénuphar, le plus vieux et sage de son espèce. Il éleva sa grandiose voix de ténor et le silence se fit.

– Mes chers amis, si nous sommes ici c’est pour une bonne raison ! Laquelle ? Ah ha ! Et bien cela m’est obscur malheureusement… déclama Gérard.

– Aaah, Dinotopia. Dinotopia est à la base un univers créé par… commenta la voix d’un nouveau personnage apparu dans un flash lumineux plus discret.

– Je continue avant que ça n’empire trop. Alors par contre grâce à la sagesse contenue dans ma chlorophylle je sais comment arranger ça ! Il suffit de…

– Bah quoi ? brailla Jerem. Il faut foutre quoi pour que tout ce bordel s’arrête et que j’puisse finir de mater mon film sans qu’on vienne m’emmerder ?!

– Bon, il suffit de… [suspense]… Manger chacun un sandwich fraise-oignon les yeux fermés !

– Ça tombe bien pour vos petits culs, conclut le prof. Je ne me sépare jamais de mes sandwichs fraise-oignon, c’est toujours pratique pour attirer les femelles pokémon, héhé.

– Faits con amor par el Assistant ! affirma l’assistant qui venait d’apparaître.

– Non, pas cet abruti ! s’exclama le type en blouse. Allez tout le monde, à table et à plus ! On se retrouve à la prochaine génération !

Et c’est ainsi que tous nos amis rentrèrent chacun dans leur univers, prêts pour de nouvelles aventures.

Ce qui était pas plus mal parce que franchement, Jerem en avait jusque-là de tous ces crétins.

– Euh les mecs elle est sympa votre histoire mais vous savez que je parle d’aucune des deux façons du texte ? demanda Jerem.

– Ne nous importune pas de tes détails encombrants, l’ami, riposta Alban, d’un ton dédaigneux.

– Yeah grave ! répondit Tom avec philosophie.

Tom & Alban

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Chapitre 6 : Petit-déjeuner et autres rillettes | Élucubrations extravagantes

Après une nuit tout à fait reposante, les quatre héros se rassemblèrent autour d’un petit-déjeuner copieux, accompagnés d’une fraiche haleine et de leur bonne humeur matinale.

« Ils ont même pas de Kellogs dans ce jeu ? Ils se sont vraiment pas foulés ! Critiqua Kazutho en se resservant pour la troisième fois de la confiture de prunes.
– On est dans un univers médiéval, soupira Junglor Vilmar. Évidemment qu’ils ne vont pas nous servir des céréales dans un bol de chocolat chaud.
– Quand même…
– Ça manque de poivre, l’appuya Jérémy. Et ça, c’est pas une question de rôle-play !
– Pfff… Votre mauvaise humeur est un frein psychologique à ma créativité musicale ! D’ailleurs, je dois faire mes vocalises.
– Et toi Glumy, reprit le hobbit en tentant de couvrir les sons étranges qui sortaient de la gorge du barde, pourquoi tu ne manges rien et ne te plains pas ?
– Je mange jamais de petit-déjeuner.
– Ah.
« Dooooors, Rêêêêêves, Miiiiiiiirobolant Faaaaaacteur. Soooooooleil, Laaaaaaaves la Sciiiiiiiiiiiiie Dooooooooorée ! »
– Mais qu’est ce que c’est que cette horreur ?! S’insurgea Jérémy.
– Un moyen mnémotechnique ! Commenta Tom.
– Tu ne peux pas faire le « la » plutôt ?
– C’est vachement moins pro. »

Pendant que Junglor Vilmar fournissait ces explications sur la profondeur du métier de troubadour, un grand homme encapuchonné, tout de noir vêtu, s’approcha de leur table. Personne ne le remarqua avant qu’il n’emprunte une chaise à la table d’à-côté pour s’asseoir entre Thyoran et Kazutho.
Alors que l’assemblée le regardait avec des yeux ronds, il attrapa une tranche de pain, la beurra tranquillement, puis la tartina de confiture. Il observa ensuite ses compagnons de table, semblant attendre, le plus naturellement du monde, que les autres poursuivent leur discussion.

Après quelques secondes de silence dubitatif, Hel’ Ygort prit la parole, au nom de ses camarades.

« Et donc, qu’est ce que vous faîtes là ?
– Ah oui ch’est vrai ! Se remémora l’encapuchonné, tout en mâchant sa tartine. Che cherait pour une quête !
– Mais bien-sûr…
– Et il est où le rôle-play là ?! S’insurgea Thyoran.
– Il fait ce qu’il peut, le pauvre homme… l’excusa Junglor Vilmar.
– Ouais ouais, et à la fin on se rendra compte que c’est lui le vrai méchant et il faudra encore lui courir après alors qu’on pourrait juste le pourrir là, tout de suite, et tout régler !
– Mais on peut pas…
– Je sais ! Et c’est bien ça qui m’énerve. Ce jeu est naze. Et tout ça me donne soif alors si vous me cherchez, je suis au bar ! Affirma le nain en se dirigeant vers le débit de boisson.
– Bon, vous m’écoutez ? S’agaça l’homme en noir.
– On a compris, vous êtes là pour une quête débile, vous êtes à court de blaireaux et on ne peut pas refuser parce qu’on a pas d’argent. Donc les détails sont pas non plus super importants, vous voyez, répliqua l’elfe noir. »

Un silence gêné s’installa alors que l’homme étrange cherchait comment regagner un peu de prestige et la confiance du groupe d’aventuriers. Il hésita quelques secondes puis reprit la parole.

« J’en déduis donc que vous acceptez de me rendre service ?
– Tant que ça paye bien ! S’écria le nain depuis le bar.
– Et qu’y’a pas d’entourloupes ! Ajouta Kazutho. Déjà, un type qui interrompt le petit-déjeuner, on peut pas lui faire confiance.
– Moi je veux bien, il a l’air gentil ! Affirma Junglor Vilmar en souriant naïvement à l’homme dont seul le nez crochu dépassait de sa cape noire. En plus il sait lire, il doit connaître d’innombrables histoires que je pourrais relater dans mes chants ! »

L’inconnu s’aperçut alors que l’un de ses livres dépassait de sa poche et le repoussa d’un geste agacé, ne laissant lire au barde que le début du titre « Necro… ». Il attendit ensuite de nombreuses minutes que le groupe s’accorde sur la décision à prendre.

Alban

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L’Episode en Carton | Les ustensiles lucides #5

En 19² fut inventé le carton intra-gravitatif à pulsion post-inversées. Pourquoi donc me demanderez vous ? Et bien car en ce temps vivait un carton, mais pas un simple carton. C’était Simon le Carton, héritier du trône d’une contrée lointaine de Wam-Palala de par l’alliance au second degré de sa belle-sœur qui s’accoupla avec un monarque du nom de Jean le Banc. Malgré ça il voulait juste voyager dans l’espace galactique intersidéral, pas facile pour un carton… Une fois qu’il aurait réussi à explorer l’univers il créerait le plus grand golf spatial de tous les temps, mais aussi le seul. Comme quoi il en avait des projets ce petit…

Mais pour des raisons légales il ne put mettre à exécution ce projet, cela ressemblait apparemment trop au Quidditch. C’était pourtant une belle idée, c’était une belle histoire…

Maintenant que vous savez tout ça, je m’en vais vous détailler un épisode pour le moins tragique, intéressant, haletant et bouleversant de ce petit bout de carton.

Tout d’abord il était beau, le plus beau de tous. On l’appelait face de Beau. Mais cela n’a ici que peu d’importance.
En 17² il rencontra un sac. Je dirais pas un héros, c’est quoi un héros ? Enfin toujours est-il qu’il rencontra Jacques le sac, un individu plutôt agréable au demeurant. Ils entamèrent donc une puissante discussion.

-Jacques ? demanda Simon.

-Oui ? répondit ce dernier.

-C’est bien toi ?

-Oui… confirma le sac.

-D’accord.

C’est après cette discussion qu’ils se séparèrent pour ne se revoir qu’en 18², lors d’un meeting sur la contenance et le contenu. “Contenir ou ne pas contenir ? Telle est la question. ”’était le nom de cette convention. Lorsque Jacques vit Simon il sauta de joie, enfin autant que peut sauter un sac bien sûr. C’est donc tout naturellement que nos deux comparses de remirent à discutailler gaiement.

-Simon ? demanda Jacques.

-Oui ?

-Alors ça va ?

-Eh bien, Jacques mon ami, je me sens un peu vide vois-tu… déclama Simon le carton.

-Mince alors… Mais ne t’inquiète pas, j’ai plus d’un tour dans mon sac ! Je te présente Ursule le papier-bulle !

En voyant cette charmante créature Simon ne put s’empêcher de rougir. Tout embarrassé il tenta de ne pas avoir l’air décontenancé.

-Ursule… Vos bulles sont d’une beauté éclatante…

-Oh merci… répondit Ursule gênée.

-Bon je vais vous laisser, dit Jacques en partant.

Alors qu’Ursule et Simon faisaient connaissance, un terrible drame se profilait. Revenons un peu en arrière, une minute et ?,221237 secondes pour être précis. Au moment où Jacques faisait la présentation d’Ursule, un méchant était en train d’empoisonner la cuvée de café sec (en effet s’il était humide cela nuirait gravement à la santé des papiers et de leur entourage). Par chance Ursule et Simon ne buvaient pas de café. Ouf !

Des cris se firent entendre. De terribles hurlements fendaient l’air tels des poules assoiffées fendant la douce brise matinale de la côte est de l’archipel de Wam-Palala un soir frais d’automne alors que les feuilles tombent doucement et sûrement vers l’océan éclatant et palpitant de vie maritime. Oh une crevette ! Les gens mourraient empoisonnés…

C’est alors que Simon, le courageux Simon, l’intrépide Simon, ne savait pas trop quoi faire. C’est Ursule qui eut une idée.

-Simon ?

-Oui ?

-Fuyons mon amour !

-Donc tu m’aimes ?

-Simon pas maintenant !

-Mais ? Mais ? se questionna Simon, bouleversé.

C’est alors qu’Ursule se blottit au fond du viril carton qu’est Simon. Leur union était désormais parfaite, ils étaient ensemble et pour rien au monde ils ne s’abandonneraient.

-Ursule ?

-Oui ? demanda-t-elle.

-Aime moi tendre et aime moi vrai.

-Oh Simon oui ! cria-t-elle, s’éclatant une bulle de joie.

Et ils partirent tout deux vers un monde plus beau et moins morbide. Une fois arrivés à destination ils se promirent de s’aimer jusqu’à la dernière bulle. Ils scellèrent leur romance et s’offrant une alliance où était gravée Ursule + Simon = Amour, abrégée en USA pour un soucis de facilité d’écriture sur une si petite chose que peut-être un anneau, enfin une alliance.

C’est ainsi que nos héros vécurent heureux et sillonnèrent l’espace 1²an plus tard.

La suite de l’aventure dans : Rien que pour vos bulles !

Tom et Jeremy

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Chapitre 5 : La prophétie | Élucubrations extravagantes

Tard dans la nuit, alors que la plupart des soiffards étaient déjà repartis chez eux en zigzagant tant bien que mal et que le patron s’apprêtait à aller lui même rejoindre les bras de Morphée, la porte de la taverne des Rots-Gnons s’ouvrit avec fracas. Un personnage, entièrement recouvert d’une cape noire trempée par la pluie qui s’était mise à tomber depuis quelques heures, entra d’un pas pesant.
Après avoir traversé l’ouverture, il se redressa, mettant le nain et le semi-homme mal à l’aise. Il était grand et imposant. Il rejeta sa capuche en arrière et ils purent observer sa légère cicatrice sous son œil gauche dont la pupille mauve les regardait d’un air mauvais. Ses cheveux étaient bruns, sa peau tirait sur le gris et personne ne doutait qu’il cachait une dague sous ses vêtements. C’était un assassin drow, un membre d’une caste particulièrement crainte au sein de l’un des peuples dont on se méfiait le plus en ce monde. Chacun se mit sur ses gardes et même le tenancier du bar jeta au nouvel arrivant un regard suspicieux. Il préférait ne pas gagner d’argent plutôt que d’avoir un elfe noir dans sa taverne, c’est dire s’il appréhendait la venue de ce personnage.

Le drow s’avança, essayant d’avoir l’air aussi impressionnant que possible et, alors qu’il allait commander à boire de la façon la plus virile qui soit, il trébucha sur un pied de chaise qui dépassait et s’étala par terre de tout son long.

« Ha, bah c’est ça quand on est trop grand, ça fait plus de bruit quand on tombe ! » Commenta Kazutho.

Le drow l’ignora et tenta de se relever, mais ses gants mouillés par la pluie glissèrent et il tomba à nouveau. Il jura longuement alors que les trois derniers clients riaient aux éclats.

« Ça va, quand on fait même pas un mètre de haut, on se la ramèn…. Anthony ?!
Euh… Ça dépend !
– Mais si c’est toi, j’te reconnais ! J’me suis toujours dit que t’avais une tête de hobbit, haha !
– Euh… Merci mais… t’es qui ?
– C’est moi, Glumy ! Enfin… Hel’ Ygort, ici.
– Ooooooh, salut ! S’écrièrent les trois camarades en même temps. Ça va ?
– À part que j’me suis retrouvé ici alors que j’allais gagner ma partie d’Hearthstone, que j’ai pas pu prendre le nain -il lança un regard noir à Thyoran- et que j’me retrouve dans un jeu dont je connais pas les règles ni le but ni pourquoi je suis là ni comment en sortir… Ouais, tranquille ! Patron, une bière !
– Je croyais que tu ne buvais pas d’alcool ?! S’étonna Junglor Vilmar.
– J’espère juste que mon perso a pas les mêmes goûts que moi.
– Logique. »

Ils reçurent alors un message télépathique, tous en même temps, de la même voix que celle qui les avait accueilli dans l’univers de Oups.

« Vous voilà enfin réunis… Vous, les huit chronoscopeurs…
– Euh y’a erreur là ! J’en fais pas partie moi hein ! S’exclama Hel’ Ygort. Je veux pas qu’on me mélange à ces tarés qui étudient la reproduction des pokémon !
– C’est un sujet très intéressant, ok ?! Répliqua Kazutho, agacé.
– … que le hasard aura emprisonnés dans ce jeu pour qu’enfin, tous les huit…
– On est que quatre, non ?
– D’ailleurs Glumy, on comptait t’en parler, ça te dirait de nous rejoindre ? Intervint Thoyran.
– Ouais, carrément !
– Excellent. Par les saints droits qui me sont conférés, moi, Junglor Vilmar, barde de qualité et modérateur du site Le Chronoscope, te nomme en ce jour, en cette heure et en ce lieu l’un des nôtres. Tu t’es affalé sur cette chaise simple mortel, tu te relèveras, quand il sera l’heure d’aller se coucher, chronoscopeur !
– … deviendrez les huit légendes salvatrices de Sylve-Heure… Ou mourrez en essayant de le devenir. Une mort dans le jeu est une mort dans le monde réel, où votre corps repose toujours. Vos cœurs d’or doivent vous permettre de vaincre le jeu et vos adversaires. »
Quelques secondes passèrent sans qu’aucun des quatre amis ne réagissent à cette annonce pour le moins… apocalyptique. Enfin, Glumy reprit ses esprits.
« J’ai pas tout écouté mais… les chronoscopeurs qui sauvent Sylve-Heure… les cœurs d’or qui permettent de vaincre Sylve-Heure… On est d’accords, les jeux de mots sont pourris ?
– Ouf, je croyais être le seul à l’avoir remarqué ! S’exclama Tom.
– L’imagination de l’auteur laisse vraiment à désirer… ajouta Jérémy. »

Un silence lourd suivit cette affirmation, pendant lequel chacun des acolytes méditait sur le manque de créativité de ces jeux de mots. Puis, ayant déjà oublié la prophétie qu’ils venaient d’entendre, la montée en grade de l’un des leurs et le fait qu’ils n’étaient toujours que quatre, ils décidèrent à l’unanimité de louer et de partager deux chambres pour la nuit. Tom insista pour que le nain et l’elfe noir ne se trouvent pas dans la même chambre pour des raisons évidentes de rôle-play. Il s’installa lui-même avec Hel’ Ygort tandis que Thyoran et le hobbit prirent la chambre d’à-côté, plus petite.

Alban

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