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Chapitre 4 : Les retrouvailles des trois créateurs | Élucubrations extravagantes

Commençant à douter du bien-fondé des intentions de son camarade, Junglor Vilmar partit vers le bar pour commander de quoi se sustenter. À peine était-il arrivé à portée du barman qu’il se fit bousculer au niveau du genou et trébucha avant de se rattraper maladroitement. Il entendit quelques rires dans l’assistance, ce qui l’agaça d’autant plus. En baissant les yeux il vit un hobbit dont les habits de magiciens ajoutaient une touche de ridicule au personnage déjà peu effrayant. Le semi-homme visiblement très pressé ne s’excusa même pas et fit de son mieux pour attirer l’attention du barman en claquant dans ses mains et en l’interpellant.

« Mais… Anthony… c’est toi ?!
– La ferme, JE VEUX MON PÂTÉ !!
– Bien le bonjour, petit homme, intervint le tavernier. Qu’est ce que ce sera pour vous ?
– Hey mais c’est moi, Tom !
– Ouais ouais, on lui dira. Je veux du pâté ! Mettez-moi… dix tranches de pain pour tartiner et un cruchon de bière. De deux litres, bien sûr.
– Très bien ! Ça vous fera huit pièces d’or !
– Tiens, voilà tes pièces. À moi la boustifaille !
– Et… et moi alors ? Se plaignit Tom. Tu me reconnais pas ?
– Roh, il est agaçant ce barde. OOOOH !! Mais c’est Jérémy là-bas !! Comment ça va mon petit… ?!
– Thyoran. Eh bé, ça va. Comme on dit chez nous, une bière à la main, tout va bien ! Même si ça manque de poivre…
– Ah bah c’est parfait, je suis pas le seul à m’être retrouvé dans ce jeu bizarre !
– Et moi… ? Tenta Tom.
– Ouais ouais. Par contre à cause de toi, j’ai pas pu prendre le nain ! T’es chiant !
– Haha, désolé, fallait être le plus rapide. En plus t’es un hobbit, tu vas être obligé d’être pote avec les elfes !
Oh nooooooon… »

Désespéré, Junglor Vilmar était parti jouer dans un coin de l’auberge un air triste et mélancolique. Les clients de la taverne venant là en priorité pour boire et rigoler, le barde ne récolta, ce soir-là, aucune pièce. Le patron (qui avait des origines naines) lui factura ses achats à vingt-huit pour-cent plus cher, sous prétexte qu’il faisait fuir la clientèle avec ses « musiques de gonzesses ».

« Bon alors, comment ça va ? Demanda le nain à son ami encore plus petit que lui.
– Bah en dehors du fait qu’on soit enfermé dans un genre d’univers parallèle ou notre vie est un jeu de rôle… j’ai eu mon pâté donc ça va.
– Haha, je vois. En tout cas… Cette bière, elle est bonne ! »

Il éructa bruyamment pour appuyer son propos.

« Ouf, murmura-t-il au hobbit, d’habitude je rote pas, j’avais peur de le rataaaaaaïïeuh ! Mais qu’est ce qui vous prend ?!
– Bah c’est la règle ici, répondit le demi-elfe qui lui avait mis un coup de poing dans le nez. La taverne des Rots-Gnons. Si tu fais un rot, tu te prends un gnon.
– C’est n’importe quoi… »

Alban

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La bouteille devint une légende… | Les ustensiles lucides #4

Et la légende devint un mythe…

Faible est la bouteille qui ne sait chevaucher ni peur, ni chameau. Faible est la bouteille qui ne peut devenir pirate

Moi, John Smith, vais aujourd’hui vous parler d’une phrase célèbre qui traversa de nombreux âges et qui marqua l’histoire. Malgré tout, sa signification reste un mystère pour beaucoup, enfin surtout pour moi. Mais voilà que de nombreux artistes l’ont illustrée plus ou moins bien. Ils sont au nombre de trois :

;

Coraline la boîte de sardine vécut de près cette histoire. En effet elle était à bord du navire de la légende car l’équipage avait une fâcheuse tendance à se nourrir exclusivement de poissons et de clémentines.

Coraline la boîte de sardine

Patsy le cookie passait par là et pensa qu’elle se devait de retranscrire ce pan de l’histoire pour les générations futures. Ce moment était, selon elle, un tournant crucial dans l’histoire de la piraterie.

Patsy le cookie

Rémi le radis, quant à lui, lui entendit nombre de récits à propos de cette légende et décida de l’interpréter. En plus de cet acte d’une grande importance pour l’histoire, il avoua plusieurs fois que c’était car, je cite : « C’était rigolo à faire ».

Rémi le radis

Par Alban le cure-dent

“Faible est la bouteille qui ne sait chevaucher ni peur, ni chameau. Faible est la bouteille qui ne peut devenir pirate”

« Ouais, allez-y Frodum !

  • Vous allez gagner !!
  • Vous êtes la plus virile des bouteilles de rhum ! »

Exténué, Frodum entendait les encouragements de son équipage comme une noix de coco entend le mugissement des vagues sur la plage d’une île déserte. Il reconnaissait la voix de Samy la bougie, qui restait bien à l’abri du vent, d’Aranone l’hexagone, toujours bien carré sur ses principes, et d’Aile-Rond, son fidèle second. Cela faisait des heures qu’il tenait en équilibre sur Sauro le chameau, exécutant un véritable rodéo. Il avait mis sa vie en jeu dans ce défi contre le Capitaine Lemolas, la bouteille de vin dégueulasse, mais celui qui gagnait remportait le navire de son adversaire pour l’intégrer dans sa propre flotte -bien que personne n’en boive-. Il sentait la douleur parcourir chaque fibre de verre de son être, il sentait son liquide vital tourner au vinaigre… La chute serait fatale, il le savait, et il tenait. La peur et son ivresse permanente seules le maintenaient sur la bosse de Sauro.

Il fallut attendre exactement trois heures, quarante-et-une minutes, dix-huit secondes et cinq tours de retourneur de temps pour que le défi s’achève enfin, lorsque Frodum assista du coin du bouchon à la chute de l’immonde Lemolas.

On vint chercher le vainqueur, Aile-Rond l’aida à se relever puis le noble capitaine le remercia, se redressa et regarda son équipage, du haut de toute sa prestance.

« Mes amis, aujourd’hui aura marqué la mort d’un tyran, d’un criminel. Lorsque  vous devrez choisir entre le bien et la facilité, je vous demanderai de retenir ceci. Faible est la bouteille qui ne sait chevaucher ni peur, ni chameau. Faible est la bouteille qui ne peut devenir pirate !

  • HOURRA ! Vive le Capitaine Frodum ! »

Note de l’auteur : Les paroles du pirate émurent tant son équipage que ce jour-là, Gandable le Sable tomba pour revenir sous la forme de Gandou la Boue.

C’est donc ainsi que fut nourrie la légende autour de l’énigme qu’est cette phrase.

Patsy, Alban, Tom, Coraline, Rémi, Jeremy

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Chapitre 3 : Car tout commence à la taverne | Élucubrations extravagantes

Tom réapparut dans un petit village médiéval. La rue était pavée et de chaque côté se dressaient plusieurs bâtiments en pierre au toit de chaume. Il accusa le choc, reprit ses esprits et observa plus en détail ce nouvel environnement. Toutes les bâtisses qu’il pouvait voir semblaient être de simples maisons, sauf celle juste en face de lui. Une pancarte sur la porte indiquait « Taverne des Rots-Gnons ».

De plus en plus intéressé par ce nouvel univers, Junglor Vilmar fit un pas en avant et s’arrêta à nouveau. Quelque chose de bizarre le gênait au niveau de son pied… une botte pointue était apparue à la place de ses espadrilles ! Il observa alors le reste de son corps et s’aperçut que tous ses vêtements avaient changé. Une tunique violette et orange et un pantalon troué marron avaient remplacé son pyjama Star Wars. Il avait également un chapeau bleu à grelots, un luth qu’il avait accroché en bandoulière et un sac à dos.

Conscient de sa nouvelle position et même plutôt content, il entra dans la taverne à la recherche d’informations et surtout de rafraîchissements.

« Hola patron ! Fit-il d’une voix forte, grattant la corde de son instrument. Offre-moi une bière et je te garantis que tu vendras plus de boissons en une soirée que tu ne l’aurais fait en une semaine !
– Voyons d’abord ce que tu vaux, jeun…
– Tooom ! C’est vraiment toi ? S’écria une voix dans le fond de la salle.
– Hum, mais non voyons, tenta-t-il de rattraper le manque de rôle-play. Je suis Junglor Vilmar, barde reconnu de…
– Roh mais arrête, j’ai bien vu que c’était toi ! C’est moi, Jeremy ! »

Décontenancé, il regarda partout autour de lui mais ne vit pas son ami.

« En bas, connard. »

Il baissa les yeux et vit alors un ingénieur nain qui arborait actuellement un grand sourire, une bière à la main.

« Jeremy ? C’est toi ?
– Eh ouais. Enfin ici, c’est Thyoran !
– Mais c’est bizarre, tu n’as pas la même tête que d’habitude !
– Bah ouais, c’est parce que je suis un nain, du coup j’ai changé mon apparence pour y ressembler ! Ma vraie tête n’allait pas du tout avec ma race !
– Mais j’ai pas eu ça moi…
– C’est parce que t’es un humain, du coup ça ne t’est pas proposé de base. Fallait demander à la voix, t’aurais pu.
– Ah, c’est con… Eh, mais j’y pense, c’est toi qui a pris le nain ! Enfoiré !
– Bah quoi ? Ça me surprend que t’aies pas fait pareil d’ailleurs.
– J’ai essayé mais je n’ai pas pu, la voix bizarre m’a dit que tu avais déjà pris cette race et que je pouvais pas faire pareil…
– Ah meeerde. Bon, tu sais ce qu’on glande ici ?
– Bah… toi tu bois de la bière et moi je tente de faire survivre le rôle-play. Sinon je ne sais pas pourquoi on est rentrés dans un jeu sans aucune raison ni avertissements.
– Ah meeerde.
– Comme tu dis… J’imagine qu’on va devoir commencer à s’habituer à tout ça, je sais même pas si on pourra ressortir un jour !
– T’as raison, d’ailleurs j’ai déjà commencé à me mettre dans la peau du personnage ! Tu veux une bière ?
– Volontiers.
– Bah tu te la payeras toi-même hein. Rôle-play mon vieux. »

Alban

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Chapitre 2 : L’appel du pâté | Élucubrations extravagantes

« Bon sang de bordel, qu’est ce que c’est que ce bitzouf en cuir de yack à poils longs ?! S’exclama Anthony.
– Salutations joueur.
– Ouais, salut. J’peux savoir ce que je fous là ?
– Veuillez choisir par commande vocale votre pseudonyme.
– Mais…Mais… Quoiiiiiiiii ?!?!
– Votre choix a bien été enregistré.. Vous serez donc le joueur Mémé Koua.
– Mais nooon ! Je comprends rien ! Bon, mon pseudo c’est Kazutho.
– Votre choix a bien été enregistré. Vous serez donc le joueur Kazutho.
– Et maintenant on m’explique ? J’allais tranquillement dans la cuisine pour.. euh… boire un coup d’eau, et paf tout blanc ? C’est n’importe quoi !
– Veuillez à présent choisir votre race parmi celles proposées. »

Anthony était tellement énervé de ne pas avoir pu atteindre le boite de pâté en croûte à cause de ce stupide flash blanc qu’il était à peine surpris par ce qui lui arrivait. Son esprit était encore entièrement dédie au pâté et il ne se rendait pas vraiment compte de ce qui se passait autour de lui. Il pensait simplement être aveuglé et répondait machinalement.

« Bah, nain.
– Impossible. Cette race a déjà été choisie par le joueur Thyoran. Veuillez choisir votre race parmi celles proposées.
– Et j’peux même pas choisir ma race ? C’est vraiment à en devenir gaga !
– Avez-vous choisi la race naga ?
– Non ! Et en plus d’être con, il est sourd…
– Ceci est l’étape des choix de race. Vous ne pouvez pas sélectionner troubadour.
– … Ok, je choisis la race hobbit ! Maintenant, donnez moi mon pâté.
– Votre choix a bien été enregistré. Veuillez à présent choisir votre classe parmi celles proposées.
– Ma classe ? Fit-il, surpris. Elle est aussi énorme que ma…
– Vous avez déjà choisi la race hobbit. Veuillez à présent choisir votre classe parmi celles proposées.
– Même pas d’humour… Je serai un invocateur alors, comme ça je pourrai m’invoquer des sandwichs. Pour un semi-homme, c’est rôle-play.
– Votre choix a bien été enregistré. Vous allez désormais pouvoir jouer à Sylve-Heure.
– Et avant j’peux pas avoir quelques renseignements ? Genre qui vous êtes, quel est le jeu dont vous me parlez, pourquoi y’a toute cette lumière ?
– Je suis l’intelligence artificielle…
– Ça c’est sûr, même vachement artificielle…
– … s’occupant des inscriptions des quatre joueurs de Sylve-Heure. Vous êtes actuellement dans le monde de Oups.
– C’est quoi ce nom ? On dirait que vous vous êtes plantés en trouvant le nom de votre monde…
– Oups signifie : Outre-monde Ubiquitaire à Puissance Situationnelle.
– Donc je suis mort ?
– NON ! Fit la voix qui, pour la première fois, exprimait un sentiment, en l’occurence de la colère. C’est un AUTRE monde, c’était une faute de frappe ! Ça arrive à tout le monde !
– Ça va, faut pas s’énerver… Mais ça explique pas ce que c’est. Pour un jeu, ça me semble vachement réel quand même !
– Bonne chance joueur Kazutho. »

Alban

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La revanche de la volaille | Les Histoires Artistichaotiques

Le texte qui suit est le premier opus d’un nouveau concept révolutionnaire ! Tom et Alban, écrivains émérites, ont décidé de partager leur talent et de produire une histoire à deux, écrivant une phrase chacun leur tour. Voici leur premier chef-d’oeuvre, la revanche de la volaille !

Il était une fois une poule, mais pas n’importe quelle poule. En effet, sa dentition proéminente la forçait à mal prononcer les “s”, autrement dit, à zozoter. Cela peut paraître anodin, mais cette spécificité morphologique lui valait d’être reconnu parmi la communauté des gallinacés. Les scientifiques de la basse-cour étaient particulièrement strictes quant à ceux qu’ils acceptaient en tant que tel, or il était admis depuis de longues années que les défauts de prononciation étaient signes d’intelligence supérieure. Ce qui était en général le cas. Mais revenons à nos moutons, enfin à nos poules, et laissez moi vous raconter comment John changea la face du monde.

C’était un vendredi matin. Le soleil était pluvieux, l’air était embrumé et les nuages étaient maussades. Ces crumbles mal dégarnis n’avaient aucune idée de ce qui allait se produire ce jour-là. Certes ils se doutaient que le temps allait probablement changer, mais rien, rien ne pouvait plus les désappointer que ce qui arrivait à l’horizon, la silhouette se découpant sur le lever du soleil. L’ombre qu’elle faisait planer sur la région de John était gigantesque, tel un vaisseau neptunien paré à l’attaque. C’est à ce moment-là que notre héros au sage bec arriva fièrement, héroïquement, et se positionna tel un mur protecteur entre les crumbles et la menace grandissante.

Les plumes brillant de courage face au danger, il sortit son calendrier et constata que sa terrible intuition se révélait être vraie. Ce qu’il avait toujours redouté depuis qu’il était jeune poussin était arrivé, son funeste destin venait à sa rencontre. Sa paraskevidékatriaphobie n’avait pas été illusoire, son pire ennemi, son nemesis apparaissait finalement devant lui en ce terrible jour du vendredi 13 Fructidor. Malgré cette frayeur qui l’envahissait peu à peu, John savait qu’il ne devait pas céder, il devait tenir pour tout ce qui lui était cher sur cette bonne terre. C’est pour cette raison qu’il se dressa fièrement devant cette silhouette mystérieuse et entama la discussion.

– Toi… Ze t’ai attendu depuis sce fameux zour… Tu n’as zamais quitté mes pensées, et enfin te voilà de retour, prêt à affronter ton desstin.

A cette menace la silhouette se rapprocha si bien que l’ on pouvait enfin discerner ses traits maléfiques. Ce n’était autre que Margaret !

Cette chouette, au bec fin et aiguisé comme la paroi d’une cacahuète particulièrement coriace, au buste fier sur lequel transparaissait un étrange médaillon, au pelage frémissant dans la brise telles des plumes de papillon, fixa John droit dans les yeux avant de répondre à son injonction.

– John, John, John… Le temps a passé mais tu n’as pas changé… J’avais pourtant espéré que tu grandisse mais on dirait que tu ne me laisses plus le choix désormais.

– Alors laissse les autres en dehors de sça et affrontons-nous. Je ssaurai venzer mes frères. Oeil pour oeil, bec pour bec.

– Aujourd’hui John sonne le glas de ta défaite. Nul ne m’a jamais terrassé au gobage de flambies ! Mouah ah ahahahah hah aha, s’esclaffa Margaret d’un air maléfique.

– La dernière fois, tu m’as scertes vaincu lorssque ma dent ss’est courbée sur le rebord de l’asssiette… Mais auzourd’hui, ze me ssuis préparé et depuis tout sce temps, z’attends avec impatscience l’heure de ma venzeansce ! Bats-toi pour ton honneur, Margaret !

La chouette effectua donc un bond en avant et, d’un geste de l’aile, fit apparaître face à eux deux assiettes, ornées de petites crevettes ne se trouvant qu’en haute mer les soirs d’automne et de feuilles d’érable. Deux sublimes flans mous nappés de caramel scintillant sous la voûte céleste se trouvaient à l’exact épicentre de chaque récipient de céramique, se balançant au rythme du destin. John avança vers ce défi d’un pas solennel et, regardant dans le blanc des yeux de son adversaire, se prépara au gobage.

Les croupions se dressèrent vers le ciel tandis que les têtes des deux combattants fondaient à une vitesse vertigineuse vers leur objectif. Les crumbles hurlaient des encouragements à l’intention de ces majestueux volatiles, ce qui renforçait non négligeablement la palpable tension flottant dans l’air ambiant.

Alors que le bec de John fendait les airs avec grâce et précision vers le délicieux caramel, ses pensées étaient tournées vers sa famille qui avait dû subir les répercussions de son précédent échec. Jamais il ne se l’était pardonné. Jamais il n’oublierait. Jamais il ne faillirait une seconde fois.

Pendant ce temps, non loin d’un ranch isolé, Guyome s’abreuvait avec plaisir de l’eau du puits de son oncle. La soirée était douce et fraîche, comme il les aimait. En écoutant bien, il réussissait même à entendre quelques oiseaux de passage. La vie était belle.

Margaret, sûre d’elle, plongeait vers le délicieux dessert quand son regard s’attarda sur le mouvement incroyable de son opposant. Elle n’en croyait pas ses yeux, était-il vraiment le même oiseau qu’elle avait déjà vaincu ? Plus rien n’était certain, cette façon de fondre ainsi sur le flan ne pouvait être réelle. C’était sûrement une ruse, un fin stratagème visant à la décontenancer. Mais… Non, c’était trop parfait. La chouette reconnaissait cette courbe que son corps décrivait, c’était celle longuement explicitée dans les plus vieux ouvrages gallinacéens. Il avait maîtrisé la Trajectoire parfaite.

C’est à ce moment que Margaret réalisa enfin qu’elle n’aurait pas ses chances face au détenteur de la Trajectoire. Stupéfaite, elle ne put rectifier son mouvement qui s’acheva au beau milieu des crevettes, maculant ainsi son plumage d’éclats de porcelaine.

John, victorieux, releva son bec encore suintant du caramel attestant de son triomphe. L’équilibre avait finalement été rétabli, sa dette avait été payée. La foule l’accueillit tel un véritable héros, clamant en chœur son nom qui résonna dans toute la région, jusqu’à l’éternité.

Tom & Alban

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Chapitre 1 : L’éveil de Tom | Élucubrations extravagantes

Voici l’aventure incroyable des plus grands héros du monde de Oups : les Chronoscopeurs.

Perdus dans un monde de fantasy, une nouvelle destinée s’ouvre à eux.

Chantez à tue-tête les rimes de Junglor Vilmar le barde, cherchez à retrouver avec Kazutho l’invocateur la boîte de pâté perdue, partagez les efforts de Thyoran le nain pour donner un sens à tout ceci, craignez l’attitude psychopathe d’Hel’ Ygort l’assassin, constatez la… gentillesse à toute épreuve de Powerpupuce la nymphe, tentez de repérer Saurus le ninja, laissez-vous surprendre par Naylhöw la seule elfe intelligente du continent et admirez la voix virile de Sigurd le demi-elfe.

« J’vous ai déjà dit de pas allumer la lumière pour me réveiller, ça fait mal à mes pauvres yeux ! » Râla Tom.

Lorsqu’il jugea que l’intensité de la luminosité ne risquait plus d’abîmer ses globes oculaires, il releva doucement ses paupières. Quelle ne fut pas sa surprise en ne voyant pas sa chambre dans son champ de vision, mais une salle carrée entièrement blanche. La pièce semblait produire sa propre lumière, illuminant Tom d’une douce nuance nacrée sans toutefois l’aveugler.

« Bah voilà, bravo ! Ironisa-t-il. Trop de lumière au réveil, maintenant je suis aveugle. Beau boulot ! Et on appelle ça des parents responsables. »

Son monologue fut coupé court par une voix robotique féminine qui semblait, elle aussi, émaner de la salle lumineuse.

« Salutations, joueur.
– … Euh… Tagazok ?
– Veuillez choisir par commande vocale votre pseudonyme.
– C’est quoi cette connerie ? Maman, c’est pas drôle.
– Votre nom dépasse le nombre maximal de caractères. Veuillez réessayer.
– Euh… Bah… T…
– Votre choix a bien été enregistré.. Vous serez donc le joueur Eubaté.
– Nooooooooon ! Annulation !!
– Annulation validée. Veuillez choisir par commande vocale votre pseudonyme.
– … Junglor Vilmar !
– Votre choix a bien été enregistré.. Vous serez donc le joueur Junglor Vilmar.
– Ouaip.
– Veuillez à présent choisir votre race parmi celles proposées. »

Le jeune homme aux cheveux longs vit apparaître devant lui un petit rectangle où il était écrit « Elfe sylvain ». À côté se trouvait une petite flèche pointant vers le bas. Tom s’aperçut qu’il avait la capacité de bouger dans cet univers étrange -il n’avait même pas pensé à essayer tant il était choqué par ce qui lui arrivait- et déplaça son doigt jusqu’à la petite flèche. Lorsqu’il entra en contact avec, des dizaines de rectangles apparurent sous le premier, chacun contenant le nom d’une race.

« Je choisis la race des nains ! Affirma Junglor Vilmar d’un air fier. Héhé.
Impossible. Cette race a déjà été choisie par le joueur Thyoran. Veuillez choisir votre race parmi celles proposées.
Oh nooon ! Bon alors… humain, ça ira.
Votre choix a bien été enregistré.. Veuillez à présent choisir votre classe parmi celles proposées. »

Les mêmes rectangles se déroulèrent devant lui, cette fois chacun indiquant un nom de classe.

« Y’a beaucoup de choix ! Alors disons…
– Avez-vous choisi la classe Garde des Bisons ?
– Non ! Je choisis barde, voilà.
– Votre choix a bien été enregistré. Vous allez désormais pouvoir jouer à Sylve-Heure.
– ATTENDEEEEEEZ !!! s’écria Tom. C’est quoi cet endroit ? Qu’est ce que je fous là ?
– Vous êtes actuellement dans le monde de Oups.
– Oups ?! C’est quoi ?
– Outre-monde Ubiquitaire à Puissance Situationnelle.
– Ah… Donc je suis mort !
– Non.
– Pourtant vous avez parlé d’outre-monde et ça, c’est quand on est morts !
– C’est une faute de frappe. Ceci est un autre monde et pas l’outre-monde.
– Ah bah bravo. Et pourquoi j’me retrouve là comme un con ?
– Bonne chance joueur Junglor Vilmar. »

Et ce fut le noir complet.

Alban

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Le Test Hycule, ou le titre dont on ne doit pas prononcer le nom… | Les ustensiles lucides #3

Interdit au -9ans 3/4

Aujourd’hui nous allons parler du mystérieux, envoûtant et pour le moins passionnant TARDIS.

Qu’est-ce que le TARDIS ? Et bien ça ne signifie pas ami en elfique, ni cabine bleue. En vérité c’est un acronyme, qui signifie… oh vous devez déjà le savoir mais bon…Non vraiment ? … Vous êtes sûr ? … Bon, ok. Cela signifie littéralement Testicule Atrophié Radicalement Dense Indubitablement Souple. En toute finesse !

Il était une fois un grand scientifique, Hycule, renommé pour sa recette de tarte aux poireaux, qui d’ailleurs lui offrit le prix Nobel de la meilleure cuisine outremer. Sa recette, à la fois subtile mais immensément sadique envers les poireaux, donnait une pâte moelleuse et crousti-cieuse, à la fois croustillante et délicieuse. Après une longue carrière gustative, il décida de se lancer en biochimie avancée. Son but : créer des membres humains en plastique. Il avait le soutien de nombreuses instances, politiques et économiques, afin de mener à bien son oeuvre. Le budget était d’environ une fois et demi le prix d’un tapis haut de gamme. Enfin bref, il avait parmi ses projets la création d’une paire artificielle de testicules. Et c’est ainsi que naquit TARDIS, notre héros, ou plutôt notre paire de héros. Hycule était fier de sa création, mais il devait malheureusement, au nom de la science, les séparer. L’un des deux eut un accident mortel, il en mourut. L’autre, en voyant sa moitié décéder, chercha à la venger et attaqua virilement son créateur Hycule. Le scientifique n’eut pas d’autre choix que de le jeter dehors, dans le brouillard, sous la pluie et dans la misère.

-Jamais plus je ne jouerais à être Dieup ! Jamais plus je ne créerais la vie ! cria Hycule, fou de rage et de chagrin.

Son assistant, lui restait de marbre.

-Monsieur vous avez crée ces testicules parce que vous pensiez qu’ils étaient jolis, mais ils ne connaissent pas cet habitat et peuvent réagir avec violence si nécessaire. Vous les avez crées car vous pouviez le faire, mais vous ne vous êtes pas demandé si vous en aviez le droit. La glande trouve toujours son chemin, vous savez

-Oui Jamie, vous avez sûrement raison, comme toujours…

TARDIS fuyait bravement, vers l’inconnu. La première nuit dans ce sinistre monde lui parût interminable, il roulait, sans savoir où aller… La seconde nuit aussi, d’ailleurs… Enfin toutes les nuits qui suivirent jusqu’à un événement majeur qui allait changer à jamais sa vie. Alors qu’il faisait, euh qu’il roulait sur le trottoir, une apparition apparût apparemment devant lui. C’était un être auréolé de lumière divine, ce qui faisait ressortir majestueusement sa magnifique moustache.

-Bonjour mon fils, je suis Jesup. Je suis le fils de Dieup, une personne divine et tout ça quoi… Alors avant de rentrer dans le vif du sujet, admire un peu mes fringues. Classes hein ? Payés par les dons des croyants mortels, c’est le pied. Ta requête m’es parvenue, à 28kb/sec, dans mon super esprit divin.

-Ah… répondit TARDIS dubitatif.

-Si tu cherches la vengeance, je ne peux t’aider, sauf si tu me rends un petit service.

-Ah…

-Plutôt trois petits services en fait…enchaîna Jesup.

-Ah…

-Parfait, je prends ça pour un oui ! Alors aides-moi et je tuerai le scientifique et ressusciterai ton frère ! Il va falloir que tu commence par me…

TARDIS écoutait cette étrange entité, sûrement sa seule chance de retrouver son frère. Il partit donc en direction de sa première mission, enfin sa quête. Sa chose quoi ! Pour se repérer Jesup lui avait donné une carte qui chantait l’emplacement de ses trois épreuves de façon assez insupportable.

-J’suis la carte, j’suis la carte, j’suis la…

-Ta gueule ! lui répondit la glande.

-Alors, où allons-nous ? Tout d’abord la banque pour retirer de l’argent, puis le bar pour acheter son tabac, et chez lui pour lui donner ! Répète après moi : argeeeent, taaabac, chez luiiiiii… Argeee…

-Tu vas la fermer oui ! Sinon je te déchires, te recolle, fais du papier maché, t’assèche, te brûle puis finalement te balance dans une marre d’acide !

-Ok, alors prends simplement la prochaine à gauche.

Ils voyagèrent ainsi et arrivèrent donc devant la banque, nommée “Banque”, un nom ma foi original pour un tel établissement, enfin bref… TARDIS rentra dignement dans l’édifice et se dirigea vers Hervé la machine à billets.

Il s’apprêtait à lui demander de remplir sa bourse quand, soudain, tout à coup, un bruit sourd-muet se fit entendre. Un gros “SSSSCHHHBBBAAAAM” suivi de plusieurs “plop, plop” et d’un ou deux “swap, swap”se fit entendre. Le monde se figea, Hycule vit le monde devenir flou et il se mit à pleuvoir des frites. Tant de frites tombèrent que la population objetale se vit doublée, ce nombre était tel que même MacDonald se sentait con face à une telle quantité de frites. Une voix retentit dans la tête, avec un accent russe, viril. C’était Jesup. 

-Mon fils, un grand mal s’abat sur nous. Le fils de Walter Pibosh, Peter Pibosh, a fait n’importe quoi. En voulant se préparer un café-pantoufle (note : un café-pantoufle est une boisson alliant à la fois le caractère du café avec l’arôme subtil de la pantoufle), il ouvrit une faille dimensionnelle entre notre monde (nommé temporairement Balou) et le monde des pommes de terre (cf. Hors-série futur). C’est pour cela qu’il pleut des patates. 

La glande répondit intelligemment avec tact et stupidité :

-Ah… Merde… On fait quoi ?

-Il est dit, dans une ancienne prophétie de Wam-Palala, qu’un testicule sautant 7,5 fois sur place refermera la faille dimensionnelle. Malheureusement, personne n’eut jamais l’occasion de vérifier…  J’ai toujours voulu savoir si elle était vraie. TARDIS, c’est ton destin d’essayer.

-Ok, je vais le faire !

Il prit son courage à deux mains, et sauta une fois. Son geste était  léger et gracieux, comme une plume de papillon. Jesup était admiratif devant cette grâce virile. TARDIS bondit une seconde fois. Une troisième fois, puis une quatrième, une cinquième, enfin jusqu’à 7,5 fois quoi. Le sol s’ébranla. Une intense lumière les éblouit, les menant au coma. Quand ils se réveillèrent, plus une frite n’était là, elles avaient disparu. Jesup sauta de joie.

-Wouah, j’ai la patate moi ! s’écria-t-il. 

Il se retourna vers TARDIS et lui dit :

-Oublie mon tabac, t’as sauvé le monde. Ça suffit. Que veux-tu comme récompense ?

-J’aimerais me venger de mon père, le scientifique Hycule… 

Jesup, en claquant de doigts, fit apparaître de façon très classe le savant fou, apeuré.

 -Ta spécialité est la tarte aux poireaux, dis lentement la glande. Maintenant Jesup, je te le demande, transforme-le EN POIREEEEAAAAUUUU ! ! !

-Qu’il en soit ainsi, tu deviendras donc Hycule Poireau. Tu finiras ta vie dans un potager miteux, avec pour seule compagnie des navets… Mouah ah ahaha !

Hycule disparut dans un nuage de navets, ne laissant que TARDIS et Jesup.

-Et toi, mon ami glande, que vas-tu faire ?

-Ouvrir un club de salsa-poker pour coton-tiges je pense. Et comme a dit un vieil ami : il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux !

Et c’est ainsi qu’un simple testicule sauva la terre d’une invasion de pommes de terre alors qu’il devait juste acheter des clopes pour Jesup, fils de Dieup. 

(P.S : A titre informatif les frites s’appellent généralement Brigitte.)

Tom & Jeremy

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La Guerre des betteraves : La Menace Végétale ! | Les ustensiles lucides #2

Suite à l’évolution objetale, comme pour les humains, les ustensiles eurent le bonheur de développer des techniques ultra-sophistiquées de tricot, en particulier des chaussettes. C’était leur moyen à eux de donner la vie, comme à Josette par exemple. Mais ils eurent aussi la joie d’explorer les tréfonds infinis de l’espace intersidéral. Je m’en vais vous conter l’odyssée spatiale la plus épique, la plus fabuleuse de mon temps, elle en est devenue une légende parmi les nôtres. Je veux bien sûr parler de La Guerre Des Betteraves ! Tout commença dans une banale cuisine, dans une maison normale, dans une ville commune, dans l’archipel de Wam-Palala. La première expédition spatiale de boîte de betteraves eut lieu. Partit donc une boîte fortement équipée en tout type d’armement de pointe : comme par exemple Alban le cure-dent, Bono le couteau. Ils étaient donc parés à toute éventualité sauf une. Une chose qu’ils n’avaient pas prévue : leur destination finale était déjà occupée et dirigée par un dictateur très vilain : le colonel Mustang la Mangue… L’équipage ne savait pas quoi faire face à ce communiste d’extrême droite zoophile. Leur vaisseau se dirigeait droit vers cette planète, nommée Raxacoricoprixtoxis. Déboussolé, le capitaine Gustave la Betterave regarda son équipage paniquant.

-Eh oh, bande de feignasses, on se reprend ! J’ai la situation en main, je vais appeler un ami qui m’a, plus d’une fois, sauvé des griffes de la nuit ! Et oui c’est une métaphore pour parler de la mort !

-Mais, capitaine, personne ne peut nous sauver ! Nous sommes perdus !

-Bougez-vous le cul soldats si vous voulez pas devenir du jus de betteraves ! Et essayez de nous faire changer de direction !

-Pas possible, il nous faudrait pour ça ralentir à 88miles/heure, ce qui est impossible en plein hyperespace !

-Oh putain, bon alors trouvez-moi mon communicateur, bande de cons !

-Chef, oui, chef !

Gustave prit le communicateur que lui tendit héroïquement un sous-fifre insignifiant. Il composa le numéro 555-237-221B.

-Oui allo ? Germaine ? Passez-moi Spock s’il vous plaît.

(note : Germaine, c’est sa femme en fait, depuis 5 ans²)

-Oui allo, ici Spock. Spock le médoc, capitaine du vaisseau…

-On était à l’école de pilotage ensemble, crétin ! C’est Gustave.

Gustave lui expliqua donc la situation, Spock ne savait pas quoi faire face à ce Mustang.  Il proposa néanmoins une solution qui était, je cite : “euh bah on tape, et si il est encore vivant, on retape.Après il ressemblera à du Tropicana, mouah ahaha aha !”

Le capitaine Gustave n’eut d’autre choix que de désigner un kamikaze : il choisit Gilles le missile. Gilles fût donc expédié sur Raxacoricoprixtoxis afin de réaliser le but de sa vie, ce pourquoi il était né, faire un gros BOOM sur les méchants ! Il s’approcha de la planète à vive allure, tentant de viser le tyran, ce qui était plutôt difficile. Soudain, il vit Arnaud le panneau qui indiquait : TYRAN ICI. Il changea de cap et se dirigea vers Arnaud. Le compte à rebours était lancé. Tic-tac-tic-tac-tic-tac-BOOOOOOOM !!! Il ne restait que des débris, alors que Gilles regardait le monde pour la dernière fois, il vit, écrit en corps 4 au dos d’Arnaud “Attention piège”. Il s’était donc sacrifié pour rien, quel tragique destin… Autour de lui, rien, même pas un ennemi tué sinon ce fourbe piège…

-Capitaine ! C’est un échec, il faut enclencher le plan B !

-Oui, sergent ! Le problème est que nous n’avons pas de plan B…

-Ah, mince alors…

Alors qu’ils se lamentaient sur leur stupidité mutuelle, leur vaisseau, lui, se rapprochait de la planète inexorablement. Seulement, ils ignoraient que leur trajectoire s’interposait directement entre le soleil et la planète, cachant ainsi la lumière si précieuse pour les mangues.

(note 2 : les mangues sont des fruits exotiques et ont besoin de chaleur pour vivre, tout comme les mexicains. Sans ça, ils meurent.)

Le climat de la planète se rafraîchit alors, passant de 43° à 19° soit une baisse de température de 12,7°. Mustang, pour la première fois, se mit à grelotter. C’était étrange, du jamais vu, de l’inédit pour ces malheureux fruits. Toute la colonie se mit à courir en quête de lumière. Ils cherchaient des bons gros UV. Seulement Gustave avait compris et fit tout pour rester à cet endroit stratégique. Mais, comme nous l’avons vu précédemment (avec l’hyperespace et tout ça) il ne pouvait rien faire. Mais cela suffit, les mangues se mirent à se transformer lentement en sorbet exotique… La colonie était ainsi congelée, les betteraves avaient réussi, exterminer les envahisseurs vivant tranquillement sur leur propre planète. Et, aussi fièrement que les colons américains, les betteraves s’installèrent sur la planète et y vécurent longtemps, tout en continuant de relater leurs exploits à leurs enfants. Ce génocide était leur fierté, ils pouvaient donc “se la péter grave”.

Cependant, lors de l’assaut, alors que les mangues mouraient par centaines, Mustang avait courageusement survécu encore et toujours à l’envahisseur en fuyant lâchement. Il avait dit, juste avant de se téléporter vers l’infini et au-delà : “I’ll be back !”

Cependant, he has never been back, du moins à ma connaissance…

Cette histoire devint une légende, cette légende devint un mythe, pendant 93ans², plus personne n’entendit parler de betteraves, jusqu’à ce que, par hasard, elles prirent au piège un nouveau producteur, qui développa la suite pour faire du fric ! Bientôt sur vos écrans : La guerre des betteraves II : L’attaque du Trône !

Attention : cet épisode ne sera pas diffusé !

Tom & Jeremy

Anthony

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La Fabuleux destin de Thomas le Tuba ! | Les ustensiles lucides #1

Ah le plastique, c’est fantastique… Il permet la création de centaines d’objets versatiles, comme notre ami Thomas. Dès son enfance, le destin prit part à cette aventure en lui donnant la forme d’un tuba. Il aurait pu être le boîtier DVD de l’édition collector spéciale limitée des Schtroumpfs, ou encore un primaire moyen de contraception. Mais il est devenu un tuba, instrument notamment utilisé à des fins sub-hydroliques. Quel hasard qu’il soit un tuba, et pas autre chose… Une question de rime peut-être ? Nul ne le saura jamais. Thomas, dès sa naissance, vivait heureux avec sa famille. Famille qu’il ne garda pas très longtemps car peu après ils décédèrent, victimes tragiques d’un rhume. Il faut savoir que le rhume est fatal chez les tubas, bloquant leur seul organe respiratoire et pouvant par la même occasion être mortels pour leurs utilisateurs humains. Thomas était désormais orphelin mais il fut recueilli par Gérard le nénuphar. Il vécu avec lui pendant deux ans, allongé sur son dos pendant que Gérard lui racontait, vu ses connaissances étendues, le big bang et tous ces trucs là, la naissance des premières cellules. Et Thomas l’écoutait, passionné, attentif jusqu’à ce qu’un jour il entendit une voix qui changera à jamais son existence.

« Thoooomaaaas ? Thooomas ? Thoomaaaaas ?

-Qui es-tu ? cria Thomas. »

À ce moment, Thomas vit une ombre menaçante s’avancer. Les rayons du soleil peinaient à éclaircir cette silhouette. Le temps semblait arrêté, même Gérard retenait son souffle… L’entité approchant, Thomas pu enfin discerner grossièrement la forme. Il y vit… un tuba !

« Je suis…ton frère ! dit alors l’étranger.

-Non, c’est impossible ! Nicolas ? Mais tu es mort avec les autres, lors de l’épidémie de rhume qui ravagea notre famille !

-Non, souviens-toi, j’étais au cinéma ! lui rappela alors Nicolas.

-Mais… Tu nous as abandonnés ! soupira Thomas en sanglots.

-Bah ouais, mais merde ! La Momie 2 quoi !

-Ah ouais ok… »

C’est ainsi que Thomas retrouva son frère, devenu ustensile dans une piscine municipale. Ils parlèrent durant des heures, Thomas lui présenta Gérard avec qui Nicolas s’entendit bien directement. Mais ils devaient néanmoins prendre des pauses durant leur discussion, afin de reprendre leur souffle. Jamais ils n’avaient été si heureux, leur famille était de nouveau réunie. Thomas décida de partir travailler avec Nicolas, en tant qu’objet de soutien respiratoire à la piscine. Durant de nombreuses années ils y travaillèrent. Un jour ils furent lassés d’une telle routine et décidèrent de tout plaquer. Ils retrouvèrent donc Gérard et ils partirent sur son dos de nénuphar far away…

Pour moi, c’est une histoire sans fin. Je l’ai donc résumée, afin qu’elle soit plus facile d’accès, plus intéressante. J’espère que cela vous aura plu. Et tout cas, moi, ça m’a plu. Sur ce, à la prochaine dans La guerre des betteraves, la menace végétale où nous suivrons le légendaire Gustave et le colonel Mustang la mangue !

Tom & Jeremy

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